Il y a une semaine, nous fêtions l’anniversaire des UB90. Dans ses rangs, Frédéric Kientzler, l’un des membres historique. Pour AlsaSports, il est revenu sur ces supportes pas comme les autres…
Frédéric, comment as-tu vécu cette soirée anniversaire des UB90 ?
En toute franchise, je n’étais pas plus excité que ça, je n’ai pas vraiment pu m’investir pour la réalisation (présent juste à trois prépas) et après toutes ces années ce n’était pour moi qu’un anniversaire parmi tant d’autres (je les ai tous connus). Le monde dans le stade dès le milieu de l’après-midi et la motivation des jeunes pour cette journée par contre m’a fait très plaisir et j’ai juste essayé d’un peu les rassurer sur la réussite du tifo. Comme pour chaque anniversaire, j’ai joué un peu mon squatteur en me posant avec mon drapeau à coté de Chonchon et le match se passant, j’ai apprécié le match, l’ambiance et surtout la victoire qui allait avec (la première pour un anniversaire)
Pour les 20 ans du groupe, il faisait froid, le pelouse était givrée, le quart clairsemé et le Racing n’avait pas gagné ; hier soir, il faisait plus chaud dans les travers de la Meinau
Oui les jeunes se sont bien bougés pour rendre le tifo réalisable. La tribune était assez bien disciplinée et a rempli son rôle. Par contre j’ai été assez déçu par la faible affluence, je ne pensais pas que les gens allaient venir pour les 25 ans du groupe mais après la série victorieuse du Racing, j’ai été déçu. Comme quoi le public redevient de nouveau vite très gourmand.
Après 25 ans, quand on regarde dans le rétro, qu’est ce qu’on voit ?
On voit un groupe bien structuré, qui vit, il n y a pas forcement la même mentalité qu’à l’époque mais c’est normal, chaque génération apporte son emprunte au groupe et j’ai la satisfaction qu’il a bien gardé sa structure et sa discipline. En gros, son état d’ esprit, malgré les changements de génération. Bravo à vous, l’histoire continue.
Les UB90 sont reconnus aux quatre coins de la France, certains joueurs sont attirés par le public strasbourgeois, cela doit forcément faire plaisir.
Je nuancerais, oui on est bien reconnu au niveau du PUF à notre niveau évidemment (on n’a jamais eu l’ambition ou la démagogie de se considérer ou de chercher à devenir un grand groupe du paysage ultra) Les joueurs sont attirés par le monde qui vient à la Meinau, les infrastructures et par l’ambiance, pas spécialement pour les UB90. Par exemple, on a fait le voile pour Dropsy sur le parking où les joueurs étaient garés et pas un à la sortie de la douche n’a eu la curiosité de même juste aller voir qui on était et ce qu’on faisait là, c’est une question de mentalité je pense.
A 25 ans, c’est l’âge d’un jeune homme, pourtant, les UB90 font partis des murs de la Meinau et mélangent anciens et plus jeunes supporters. Les UB c’est une grand famille en fait
Oui, comme tout groupe Ultra, on est le reflet de notre société.
On dit souvent que les joueurs et les dirigeants passent mais que les supporters restent, comment se fait-il que le mouvement ait survécu à toutes les péripéties de ces dernières années ?
Oh je vous rassure, certains supporters passent aussi, j’en ai vu défiler depuis le temps. Il a survécu car une base est restée depuis plus de 20 ans et au fur et à mesure des générations se sont greffées et font vivre le groupe.Par exemple, je suis vachement fier de la BDC (bande de cons) qui malgré leur débilité profonde, nous a montré qu’ils étaient toujours là depuis 15 ans à leurs niveaux. Ils font partie de nos forces vives d’aujourd’hui, et donne un exemple aussi, pour la génération suivante.
Supporter le Racing c’est de la passion ou du sadomasochisme ?
Non c’est la passion et franchement on a pas vraiment à se plaindre. Perso j’ai, et le groupe, connu des remontées, des matches de coupes d’Europe, des finales gagnées et perdues en coupe et franchement depuis 25 ans, peu de clubs peuvent se targuer de cela. Même les dernières années en amateur ont permis de redonner un nouveau souffle aux tribunes et le public strasbourgeois s’est de nouveau reconnu dans l’équipe. On peut sortir par exemple les affluences en CFA plus importantes que lors des matches de coupe d’Europe contre l’Inter, Liverpool ou les Rangers.
Pour toi, quelle est ton pire et ton plus beau souvenir avec le RCS ?
Le plus beau c’est la montée contre Rennes et la satisfaction de voir le groupe comme il est. Je le dis souvent le plus beau souvenir est devant, l’histoire continue et c’est vous qui la faites. Le pire c’est la descente après Hilali et de voir que le foot moderne permet à des mégalomanes de faire joujou avec n’importe quel club et son histoire (courage aux lensois) juste parce que ces cinglés ont de l’oseille.