Pascal Bridel, actuellement observateur pour l’AJ Auxerre depuis de nombreuses années, est un grand connaisseur du football. Retrouvez chaque semaine, son analyse sur le monde du ballon rond dans la rubrique « L’Âœil de Pascal Bridel ». Cette semaine, il nous parle du parcours du FC Feignies/Aulnoye…
La coupe de France se trouve un peu plus sur les lèvres des footeux en cette période que plus tard lorsque ne serons plus qu’en lice les ténors et où la notion de surprise ou de petit poucet auront disparu. C’est souvent au stade du septième et huitième tour que naissent les aventures, les souvenirs et les anecdotesÂ…
L’incroyable qualification
L’aventure du futur adversaire du petit poucet de cette centième édition n’est pas courante. Pendant que Kaysersberg devait préparer son match du septième tour face à Dahlenheim, l’Entente Feignies-Aulnoye avait un tout autre souci : Celui de préparer celui du huitième sans se soucier du septième. En effet alors que tous les qualifiés encore en lice se départageaient entre, eux selon le tirage auquel ils ont eu droit, le seul souci de l’entraîneur de Feignies-Aulnoye était de trouver un match amical pour meubler le trou que lui créait sa qualification d’office pour le tour suivant. Et c’est face à la réserve du Stade de Reims que son équipe a disputé « son septième tour de coupe de France » sans avoir à se soucier du score et de la qualification puisqu’elle était acquise par la disqualification de deux équipes. Une sentence due à un jugement prononcé en première instance, puis en appel, par la Ligue de Normandie à l’encontre de Saint-Nicolas d’Aliermont et de Daudebec-lès-Elbeuf qui ne sont pas allé au terme de leur rencontre du sixième tour ayant confondu football et sport de combat.
Des conséquences non négligeables
Cette qualification qui est certainement un fait rare, voir peut-être même unique, n’est pas sans conséquences que n’ont pas boudés les tout premiers qualifiés pour le huitième tour. Financière d’abord puisque, toujours sans jouer, l’équipe qui est actuellement sixième du groupe C de CFA2 avec quatre victoires, deux nuls et autant de défaites est sûre d’empocher les 7 500 € acquis à toutes équipes participant au huitième tour. Ensuite, il y a un tour de moins qui n’a pas suscité l’engagement de la part des joueurs que nécessite l’enjeu d’une qualification avec forcément un risque moindre pour les blessures et surtout pas de cartons qui auraient pu priver l’un ou l’autre joueur de ce rendez-vous du premier week-end de décembre. Un rendez-vous qui verra le Père Noël sortir de sa hotte un chèque de 35 000 € avec trois semaines d’avance pour le vainqueur.
Au Colmar Stadium !
Et il faut bien être conscient que ces 35 000 € de bonus risquent fort de faire des petits selon le tirage au sort des 1/32 de finale. Imaginons un seul instant le vainqueur de ce match hériter d’une formation comme le PSG, l’OM, l’OL, Monaco, Nice ou tout autre équipe de Ligue 1 ! De quoi être motivé plus que jamais dans les deux camps en ce 3 décembre lors d’une rencontre qui, si elle va faire plaisir à beaucoup, va donner des regrets à d’autresÂ… Et oui le Colmar Stadium ne va pas vibrer pour les Sports Réunis de Colmar mais pour ceux de Kaysersberg !