Ils sont 16 clubs à avoir été dans la situation du Racing club de Strasbourg version 2017/2018 sur les dix derniers championnats de Ligue 1. Comme le RCS aujourd’hui, ils ne comptaient que 5 points ou moins après les huit premières journées de compétition. Sans vouloir être l’oiseau de mauvais augure, les statistiques ne feront que confirmer la difficulté de la tâche qui attend les bleus et blancs. Il va falloir cravacher…
Ce sont donc 4 équipes sur 16 qui sont parvenus à se sauver après avoir réaliser un départ comparable ou pire à celui de Strasbourg à savoir: – Montpellier, saison 2015/2016, 12ème avec 49 points – Nancy, saison 2011/2012, 11eme avec 45 points – Sochaux, saison 2008/2009, 14eme avec 42 points – Sochaux, saisons 2007/2008, 14eme avec 44 points
Pour être vulgaire, le Racing a 25% de chance de se maintenir au regard des performances de ses prédécesseurs sur les 8 premières journées.
Heureusement que le sport n’est pas fait d’algorithmes rigides. Dans un sens comme dans un autre, rien n’est écrit. Les statistiques sont des avertisseurs à entendre dans le sport sans pour autant les sacraliser.
Si l’on pense à la dernière saison en ligue 1 du Racing avant le naufrage de l’institution, après 8 journées le club comptait 12 points avec de belles promesses et ses victoires 3-0 contre Auxerre, Toulouse et Lille. S’en est suivi une fin de saison que personne n’aurait pu prédire et des défaites à la pelle. A l’inverse, cette même saison, Sochaux était relégable avec 4 points et s’est maintenu aux dépens des alsaciens… Une relégation ou un maintien se jouent sur une saison, parfois même jusqu’à la 38ème journée comme ce fut le cas pour Dupraz et ses hommes avec Toulouse en 2016 pour un maintien inespéré et un joli pied de nez aux chiffres. Vraiment, le seul nombre qui compte cette saison sera l’écart de point entre le Racing et le premier non relégable. Les stats et pourcentages, ça n’est que curiosité et anecdotes car le sport en lui même est une variable qui ne se calcule pas précisément.
Avec des si…
Vous connaissez le dicton. Si le RCS avait concrétisé sa bonne entame de match face à Amiens, s’il avait ouvert le score face à Guinguamp au lieu de tirer sur les poteaux, si la défense n’avait pas autant de relâchements, si Thierry Laurey avait titularisé un tel plutôt qu’un autre…
Et si Laurey n’était pas venu l’année dernière? L’éloquence du bilan comptable actuel n’a d’égal que l’ingratitude qu’il symbolise vis à vis d’un généreux travail en amont sur la saison précédente. Si nous pouvions ne pas l’oublier…