La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, voilà en quelques sortes, et en réduisant un peu, ce qui pourrait représenter le match du racing face à Sochaux. On aurait aussi pu dire le jour et la nuit ou encore docteur Jekyll et mister Hyde. Bref, toute expression pouvant illustrer le fait de passer d’un extrême à l’autre tant ce racing a eu deux visages.
Une pente savonneuse
Ce quatrième match de préparation avait un parfum de derby. Le racing fraîchement promu en ligue 1 affrontait son voisin Sochalien sur une pelouse qu’il a jadis fréquenté à l’époque où Colmar évoluait en national. Quelques 2000 personnes garnissaient les tribunes du stadium en cette fin d’après midi, et comme le temps, cette première mi temps allait tourner à l’orage. Car si l’équipe de Thierry Laurey démarrait plutôt bien son match, preuve en est cette double occasion dès la première minute, Blayac trop court sur un centre de Bahoken puis Zohi contré, la suite s’avérera plus compliquée à l’issue du premier quart d’heure. Le racing se procurera néanmoins encore deux situations intéressantes par Bahoken stoppé par un coup de sifflet ( bizarre ) de l’arbitre alors qu’il filait au but ( 9eme ) puis Blayac qui frôle le ballon sur un centre de Bahoken ( 11 eme ).
Strasbourg plutôt bien en jambe avait donc le contrôle du ballon dans ce premier 1/4h. Mais les sochaliens allaient petit à petit sortir la tête de l’eau et se créer une première occasion à la 16eme minute par Martin dont la frappe était contrée in extremis par Aaneba dans ses 6 mètres. Les doubistes emmenés par un excellent Martin vont mieux et le jeu s’équilibre, Strasbourg privilégiait le jeu court et la conservation tandis que Sochaux misait sur un jeu plus direct. La dernière occasion Strasbourgeoise de cette première était signée Goncalves suite à une remise en 1 touche de Zohi dont le centre tir trouvait les gants du gardien sochalien, on joue alors la 28ème minute .
Car ce dernier 1/4h de la première mi temps sera tout à l’avantage des joueurs de la cité Peugeot. Le pressing sochalien se fait de plus en plus fort tant et si bien qu’il asphyxie littéralement le jeu Strasbourgeois et en particulier le trio Grimm-Nogueira-Goncalves par qui passaient tous les ballons. Dès lors les joueurs de Laurey ne se trouvent plus, ils reculent et sont poussés à la faute. La sanction tombe à la 37eme minute. Un ballon assez anodin plein axe se transforme en passe décisive qu’Alphonse ne se gêne pas pour couper et tromper Oukidja. Les Strasbourgeois regagnent le vestiaire sur ce score de 0-1.
La deuxième mi temps repart sur les mêmes bases, sochaux a l’ascendant et Kamara fraîchement entré à la place de Oukidja ne peut qu’admirer la magnifique reprise de volée des 20 mètres de Gibaud qui s’écrase sur la transversale sur un centre au millimètre de l’omniprésent Martin ( 50eme ).Cette nouvelle chaude alerte sur le but Strasbourgeois sera l’ultime avertissement avant le break sochalien, Bakayoko seul aux 16 mètres et magnifiquement servi par…Martin, vient crucifier Kamara. On joue la 51ème minute, Sochaux mène et c’est tout sauf un scandale ! Le racing a beau y mettre de la bonne volonté et enchaîner quelques mouvements intéressants par Nogueira et Zohi ( 55eme ) ou Nogueira et Bahoken (56ème), la dernière passe fait défaut…
Le second souffle
59ème minute, triple changement côté Strasbourgeois. Mangane, Da Costa et Corgnet remplacent Aaneba, Blayac et Zohi. Le match va désormais changer radicalement de physionomie. 61eme minute, Corgnet élimine 2 joueurs dans un mouchoir de poche et distille une passe lobée en profondeur pour Bahoken qui trouve le gardien sochalien. 1 minute plus tard on prend les mêmes et on recommence avec cette fois ci une remise de Bahoken pour Corgnet dont la frappe trouve le clocher de selestat ! On sent alors qu’il se passe quelque chose… 65eme minute,Lienard, Salmier, Aholou et Lala entrent à la place de Caci, Ndoye, Nogueira et Grimm. Seka se décale couloir droit, Lala couloir gauche tandis que Aholou et Lienard intègrent le milieu de terrain. Dès lors le match prend définitivement une tournure différente.
67ème minute, Da Costa jaillit au premier poteau et vient concrétiser l’offrande de Seka. 1-2. Et que dire de ce contre d’école emmené par Corgnet à la 71eme minute. Sa passe millimétrée extérieur du pied lance Gonçalves couloir droit qui centre pour Bahoken au deuxième poteau. L’attaquant ajuste le portier sochalien. 2-2 ! Strasbourg est plus précis, plus juste et plus rapide et c’est à la 75eme minute sur un penalty ( généreusement ) accordé pour les Strasbourgeois que Lienard portera la marque à 3-2. Le trio Corgnet-Bahoken-Da Costa se signalera encore une fois a la 83ème puis à la 86ème minute suite à une énième combinaison à 1 touche de balle, à croire qu’ils ont toujours joué ensemble. Mangane seul au second poteau aura la toute dernière occasion du match a la 87ème minute mais sa tête frôlera la cage sochalienne.