Interrogé sur la polémique créée suite aux propos tenus par Jean Denys Choulet, c’est au tour de l’entraîneur de la SIG Strasbourg de livrer son point de vue sur l’arbitrage français.
Jean Denys Choulet (Roanne) relance le débat
Début décembre, l’entraîneur roannais Jean Denys Choulet, lançait une salve à l’encontre du corps arbitral français. Malgré la victoire de son équipe face à Bourg (91-89), le double champion de France déclarait « militer depuis des années pour que l’on ait des arbitres professionnels ». Le technicien ajoutait que « l’on ne peut pas avoir des joueurs qui s’entraînent quatre heures par jour et des arbitres, deux heures par semaine ».
Des propos qui ont rapidement fait réagir le milieu du basket hexagonal et notamment Eddie Viator. L’ancien arbitre international occupe les fonctions de Directeur National de l’Arbitrage à la Fédération Française de Basket-Ball, et n’a pas tardé à répliquer.
« Seul quelqu’un qui ne connaît pas le quotidien d’un arbitre haut niveau peut dire ça. C’est totalement faux. Il est vrai que les arbitres ne sont pas professionnels. Dans le titre de leur activité d’arbitre, ils ne le sont pas. Mais dans leur façon de faire, ce sont tous des professionnels. (…) Les arbitres de première division qui ne sont pas internationaux s’entrainent physiquement, ont un feedback hebdomadaire élaboré par mes soins, briefent et débriefent leurs rencontres, regardent le match de leur choix, jouent et coachent pour certains. Cela représente a minima 12h30 de travail ! (…) Donc généralement, 2h00, c’est leur temps de récupération dans la journée ». – Propos recueillis par le média BeBasket.
« Des amateurs ne peuvent pas travailler avec des professionnels »
L’ancien entraîneur chalonnais ne jouit pas forcément d’une belle côte d’amour auprès des supporters strasbourgeois. Mais ses propos semblent tout de même avoir trouvé de l’écho dans la capitale alsacienne. Questionné sur cette polémique dans le podcast « Entre-Deux », Lassi Tuovi répond avec un argumentaire se rapprochant de celui tenu par son homologue.
« Je ne connais pas précisément les données concernant la préparation des arbitres », tient à préciser le sélectionneur finlandais, avant de développer ses pensées. « Pour moi, des amateurs ne peuvent pas travailler avec des professionnels, que cela soit en business ou en sport. (…) Si tu n’es pas un entraîneur à temps plein, tu ne peux pas demander à tes joueurs de bien jouer. Ce n’est pas réaliste ! Alors pourquoi on demanderait cela aux arbitres ? Pour développer notre sport, il nous faut des professionnels. (…) Est-ce possible d’avoir des arbitres professionnels ? Je ne sais pas. Mais c’est évident qu’il y a quelque chose à creuser ».
Le débat sur la professionnalisation des arbitres n’a pas fini d’agiter le basket français.
L’intégralité du podcast est à écouter via ce lien.
Production Top Music