Après deux saisons prometteuses chez les espoirs de la
SIG et quelques apparitions avec les pros (3 matchs joués en Jeep Elite), Vincent
Pota a rejoint sur le tard Pont-de-Cheruy, promu cette année en NM1.
L’occasion pour lui de parfaire son apprentissage et d’endosser un rôle
important au sein de son nouvel effectif.
L’aventure alsacienne s’est arrêtée en fin de saison dernière, après un
exercice plutôt réussi avec les jeunes pousses strasbourgeoises (24 matchs,
13,9 points de moyenne, 4,6 rebonds, 3,4 passes décisives et 13 d’évaluation). En
constante progression depuis le début de son cursus de formation du côté du
SLUC, Vincent a rejoint à la fin du mois d’août ses nouveaux coéquipiers du
SOPCC, suite à un petit concours de circonstances : « Personnellement,
j’étais dans l’attente d’un club et je m’entraînais avec le SLUC Nancy. Du côté
de Pont-De-Cheruy, le club devait encore recruter un joueur (un combo guard)
mais souhaitait encore un peu attendre pour boucler l’effectif. C’est la
blessure de Morgan Durand qui a tout fait s’accélérer. Le coach m’a ensuite
contacté et j’ai rejoint l’équipe ». Une arrivée quelque peu tardive qui a
un peu bouleversé le jeune arrière réunionnais : « Le début de saison a été compliqué pour moi, notamment sur le plan physique,
car je n’ai pas eu le même niveau de préparation de par mon arrivée tardive
dans l’effectif ».
Une adaptation express
Pourtant, Vincent semble rapidement s’être adapté à son nouvel
environnement, au point d’afficher 13 points et 12 d’évaluation dès sa première
sortie. Mais pas question de s’enflammer : « J’ai 21 ans et
en pro l’âge ne compte pas, l’important c’est de jouer. J’ai apporté mes
qualités là où le coach m’attendait. En tant que jeune, certains se seraient
satisfaits de cette prestation mais je n’y accorde aucune importance. Je fais
ce que je sais faire et pour moi ça n’a rien d’exceptionnel. La saison est
longue et le plus important c’est de travailler correctement pour enchaîner les
victoires en équipe ».
Car sans collectif, difficile d’exister, surtout dans un championnat
aussi dense que peut l’être la Nationale 1. Les exigences sont très souvent
proches du monde professionnel, mais sans l’ensemble des avantages dont peuvent
bénéficier les structures de Pro B ou de Jeep Elite : « Déjà entre
le monde professionnel et le championnat espoir, c’est très différent et la
NM1, cela reste très costaud comme compétition ».
Apprendre, se former, progresser, mais surtout grandir et continuer à gagner.
Ce seront les objectifs qui émailleront sa première saison du côté du
SOPCC : « Je veux prendre de l’expérience, tout en ayant un
rôle bien défini avec des responsabilités c’est mon principal objectif. Cette
transition doit se faire, j’ai toutes les cartes en main pour passer ce
cap. D’un point de vue collectif, on a une équipe très hétérogène, il n’y
a pas deux profils identiques et chacun doit ramener sa pierre à l’édifice.
J’ai eu la chance d’être intégré au groupe assez rapidement, ce qui représente
quelque chose d’important pour moi. Et cette année, le groupe n’a qu’un seul
objectif, gagner ».
« A la SIG, j’ai eu un déclic »
Pour parvenir à ses fins, Vincent pourra s’appuyer sur ses gammes répétées
au Rhénus. Deux années pleines qui lui serviront pour continuer à gagner ses
galons de joueur professionnel : « A la SIG, j’ai eu un
déclic dans ma façon de jouer et de voir mon avenir, ce qui m’a amené à revoir
ma façon de travailler. J’ai eu plus de responsabilités et ça m’a fait du bien,
même si ces deux belles années se sont terminées après mon cursus espoir. J’ai également
pu beaucoup apprendre au contact des pros et je m’en suis inspiré sur certains
points. J’ai aussi appris à faire le tri dans cet environnement professionnel
où tout peut aller très vite, dans le positif comme dans le négatif. Ce qui est
important, c’est de rester lucide dans ses choix. A la fin, je n’ai pas eu de
proposition de leur part, mais je savais déjà où je voulais être et ce choix a
été respecté ».
Avec à terme, l’objectif de retrouver les parquets de Jeep
Elite ? « Aujourd’hui je ne pense absolument pas à revenir en
Jeep Elite. Je dois d’abord penser à être un bon joueur de NM1 et ainsi de
suite, step by step. Mais je ne me ferme aucune porte et me souhaite d’y
arriver ».
Ce qui serait tout sauf une surprise, si cela arrivait.
Crédit photo : SOPCC