Pour le 100ème match en Playoffs du coach Vincent Collet, la SIG a lourdement trébuché face au Mans, s’inclinant 80 à 60. Portés par un excellent Roméo Travis (20 points, 11 rebonds, 3 passes décisives et 6 fautes provoquées), les Sarthois ne sont plus qu’à une victoire de la finale.
Dans une salle d’Antarès en feu et totalement orange, les locaux démarraient pied au plancher. David Logan parvenait à laisser la SIG dans le sillage (5-3) avant que Roméo Travis, visiblement toujours dans la continuité de son chantier réussi au Rhénus, inscrivait 10 points en cinq minutes pour donner, déjà, 13 points d’avance au Mans. Le capitaine strasbourgeois Jérémy Leloup mettait fin à la furia orange (19-8), qui reprit pourtant aussitôt grâce à Wilfried Yeguete et Justin Cobbs (25-10, 8ème minute). Damien Inglis et Jérémy Leloup rendaient tout de même l’addition moins corsée avant le terme du premier quart temps, 25-14. Avec une réussite de 35%, la SIG faisait peine à voir et se retrouvait déjà à onze longueurs du Mans, bien plus adroit (60% de réussite).
Damien Inglis était le premier à marquer dès l’entame du 2ème quart temps, enchaînant cinq points pour la SIG (27-19). Mikal Riley et Antoine Eïto, peu en vue jusque-là, sortirent alors de leurs boîtes pour redonner 13 points d’avance au Mans (32-19). L’entrée du jeune Ludovic Beyhurst avait le don de booster les Strasbourgeois qui étaient à nouveau dans le match à la faveur de cinq lancers francs réussis consécutivement, 32-24 (15ème minute). Mais l’imprécision de la SIG au tir allait alors resurgir tandis que Le Mans continuait à convertir plus de la moitié de ses tentatives (30 % pour les Alsaciens, 62% pour les Sarthois). DJ Stephens claquait un énorme dunk et Youssoupha Fall régnait dans la raquette, contrant trois tirs successifs des Strasbourgeois. Heureusement, sa maladresse aux lancers francs n’alourdissait pas la marque, tout le contraire de Justin Cobbs qui marquait au buzzer pour donner 12 points d’avance aux locaux (Mi-temps : 40-28).
Dans un troisième quart temps qui souriait plus souvent à la SIG ces dernières semaines, c’était cette fois Le Mans qui allait redémarrer pied au plancher. Roméo Travis, Chris Lofton avec trois lancers francs et Youssoupha Fall, grâce à son panier « and-one » firent chavirer Antarès (48-31, 32ème minute). Miro Bilan marquait ses premiers points de la soirée mais Travis lui répondait à nouveau (53-35). Jérémy Leloup et Damien Inglis étaient les seuls Strasbourgeois à (un peu) émerger, avant que Zack Wright ne tente lui aussi de remobiliser ses troupes grâce à son activité (4 points, 4 passes et 3 rebonds sur la période). Néanmoins, Le Mans ne lâchait rien et l’écart de douze points avant le début de la période n’avait pas bougé à la fin, 62-50.
Damien Inglis redonnait pourtant un semblant d’espoir à la SIG, qui allait vite être éteint, par Yannis Morin tout d’abord, puis l’inévitable Roméo Travis (67-52, 32ème minute). La SIG tenta encore une timide réaction mais Le Mans était, à nouveau, plus fort. Lâchant peu à peu mentalement, les Strasbourgeois laissaient leurs adversaires dérouler, à l’image du dunk de Roméo Travis qui plaçait à nouveau 15 points entre les deux équipes (73-58, 36ème minute). La fin du match n’avait alors plus aucun intérêt, sauf de voir le jeune Ludovic Beyhurst montrer une vraie envie. Le Mans s’imposait, laissant une SIG à 20 points derrière et avec une copie à revoir totalement (80-60).
Devant un gros public, face à une équipe appliquée, concentrée et qui a su parfaitement réciter sa partition, la SIG n’a presque jamais existé dans ce troisième match de la série. En dehors de l’activité de Damien Inglis et Jérémy Leloup, le manque de réaction et de leadership a pesé dans cette défaite. La prochaine rencontre, dans 48 heures à peine, sera déjà décisive. Il faudra se remobiliser, en deux jours, et oublier, tout oublier de ce qu’il s’est passé ce soir.
Crédit photo : Clément Rebholz