Qualifiée in-extremis en 2020, la
SIG aura la possibilité de défendre sa couronne chez Mickey. Pas une mince
affaire au vu des forces présentes cette année, mais, l’an passé, Strasbourg
n’était pas dans une position beaucoup plus favorable. Elle a pourtant réussi à
déjouer tous les pronostics, faisant tomber tour à tour Dijon, Limoges puis
Bourg-en-Bresse en finale au terme d’un match haletant (98-87). La performance
de son intérieur américain Jarell Eddie (aujourd’hui sous les couleurs
de Murcie) n’est elle pas non plus passée inaperçue. Logiquement élu MVP, il a
durant tout le week-end éclaboussé la compétition de son talent et de son
adresse avec 26 points en finale (7/10 à trois-points et 14/25 sur tout le
week-end) et plus de 17 points de moyenne sur les trois rencontres disputées.
Vu comme une surprise de
l’extérieur, l’objectif pour les joueurs strasbourgeois était lui clairement de
s’imposer, comme nous le confirme Jarell : « L’objectif était
de gagner pour pouvoir inverser le cours de notre saison. Nous étions heureux
de nous être encore une fois qualifier pour la Leaders Cup, alors nous avons vu
cela comme une opportunité unique de nous remettre en piste ».
La Leaders Cup, une toute
autre compétition
Disputée sur terrain neutre avec
trois rencontres en l’espace de trois jours (pour les équipes qui vont en
finale du moins), cette compétition reste toujours un évènement majeur dans la
saison des équipes qualifiées : « La Leaders Cup est une
compétition tellement différente. Gagner et disputer trois matchs sur une
période de temps si courte sur un terrain neutre, c’est dur. Mais nous avons vu
cela comme l’occasion d’affronter nos adversaires sur un même pied d’égalité ».
Elle permet ainsi de valider une
phase aller réussie et peut également enclencher une dynamique positive pour
les équipes vers la fin de saison : « Je pensais que si nous
pouvions gagner cette compétition, nous pourrions prendre de l’élan vers la fin
de la saison. Je pensais que cela pourrait nous montrer de quoi nous étions
vraiment capables ». Malheureusement, la suite pour la SIG ne fut pas
de ce calibre, sans qu’on puisse redire de l’exemplarité dont Jarell a fait
preuve sur les derniers mois de compétition.
Même sur un format réduit,
remporter la Leaders Cup représente une belle ligne sur le palmarès des
joueurs. Intensité et suspense sont souvent légions dans ces rencontres et la
finale 2019 n’échappe pas à cette règle : « La finale fut
clairement pour moi la rencontre la plus chargée en émotions. Nous étions menés
au score durant la première partie du match et nous avons fini par prendre une
confortable avance à la mi-temps. Ensuite, Bourg s’est battu pour revenir et
ils ont rendu la fin de match intéressante. Mais pendant tout ce temps, je me
disais que nous sommes allés trop loin pour perdre maintenant, donc nous
devions gagner ».
Un MVP jamais sans son café
Ce fut chose faite quelques
instant plus tard, notamment grâce aux 27 unités de Jarell qui pouvait exulter
en même temps que ses coéquipiers et par la même occasion recevoir son trophée
de MVP : « C’était bien d’être nommé MVP. J’étais vraiment
très heureux d’avoir gagné et j’avais plutôt bien joué ce week-end, donc
c’était la cerise sur le gâteau d’être MVP ».
Pourtant, les choses auraient pu
prendre une toute autre tournure quelques heures avant le match si Jarell
n’avait pas pu profiter d’une aide, presque providentielle, pour trouver son
café : « J’ai l’habitude de prendre un café avant chaque
match. Durant la compétition, j’avais déjà mes habitudes et me rendais dans la
salle de déjeuner pour avoir mon chocolat chaud et un espresso. Mais le jour de
la finale, tout était éteint et personne n’était disponible pour me servir.
Donc, quand nous sommes arrivés à la salle, un membre du staff m’a emmené dans
la salle des médias où ils avaient des collations et c’est là que j’ai pu
prendre mon café ».
Un café pour un titre, une recette simple que Jarell a, espérons-le, transmise à ces coéquipiers encore présents cette saison.