Après la claque reçue hier soir, la SIG jouera son avenir dans cette saison 2017/2018 dès demain. Une défaite et tout le monde sera en vacances. Une victoire et le rendez-vous sera pris samedi soir au Rhénus pour un match #5. Dos au mur, c’est un refrain que la SIG commence à connaître. Les exemples et situations semblables sont multiples sur les dernières années, comme face à Nancy en 2014 ou encore l’ASVEL l’an dernier étant ceux dont il faudra se souvenir.
Pourtant, en démarrant ces Playoffs 2018 et la série face au Mans de la meilleure des manières (même si la fin de rencontre du match #1 ressemblait déjà à un avant-goût des deux rencontres qui allaient suivre), la SIG s’était placée dans une position favorable pour retrouver les finales une sixième fois consécutivement. Elle a cependant totalement déjoué lors des matchs #2 et #3. Collectivement, tout d’abord, car les Strasbourgeois n’arrivaient pas à se dépêtrer de la tenaille mancelle et multipliait les mauvais choix. Puis individuellement, avec des joueurs loin (voire très loin) de leurs standards habituels. Même si l’absence de Louis Labeyrie n’a rien arrangé avant cette demi-finale, elle n’explique pas l’apathie collective entrevue depuis deux matchs. On ne le sait que trop bien à Strasbourg, les Playoffs n’ont souvent pas grand-chose à voir avec les vérités et enseignements tirés de la saison régulière. L’intensité, la dureté et le mental sont des ingrédients dont les curseurs doivent être montés à leurs maximums. Et depuis quelques matchs, ils ne le sont plus.
Demain, dans une salle d’Antarès qui devrait à nouveau être pleine à craquer, les têtes strasbourgeoises devront faire abstraction totale de cet environnement. Portés par l’ambiance chaude de leur salle, les Manceaux, à l’image des précédentes rencontres, sauteront à la gorge des Strasbourgeois dès les premières minutes et si, par malheur, ils se montrent aussi adroits qu’hier soir, le sort du match se pourrait bien d’être plié très rapidement. Et pour une équipe considérée par beaucoup comme l’une des plus belles ayant porté le maillot strasbourgeois, une élimination en demi-finale ferait tâche. Et encore plus avec cette manière.
Désormais, la situation est telle qu’elle est et comme le dicton le dit si bien : « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ». Cela devrait même devenir le crédo des Strasbourgeois jusqu’au coup d’envoi demain soir. En plus des situations évoquées plus haut (seuls Jérémy Leloup et Vincent Collet les ont cependant connues), la SIG a déjà été dans cette situation de « vie ou de mort » cette saison. En BCL, au sortir de la lourde défaite à Madrid, l’avenir européen de la SIG semblait bien compromis. Et pourtant, contre toute attente, les hommes de Vincent Collet ont réussi à s’imposer à Athènes (futur bourreau de la SIG et vainqueur de la compétition), face à Venise et à Banvit pour en plus s’emparer de la première place du groupe. Rebelote au tour suivant, face à Klaipeda où la SIG a arraché une qualification inespérée en renversant le cours du match lors des quatre dernières minutes. Mais lors de ces rencontres, c’est en équipe que la décision s’est faite et qu’elle a penché du côté des Alsaciens. Et demain, ce n’est qu’en équipe qu’elle pourra à nouveau prendre cette directionÂ…
Crédit photo : Clément Rebholz