C’est fait ! Ludovic Beyhurst est libéré de sa dernière année de contrat avec la SIG et s’engage officiellement avec Limoges pour deux saisons. Prêté par le club strasbourgeois depuis le début d’année au CSP, le meneur alsacien a conquis les supporters et les dirigeants limousins en trois mois. Une suite logique pour le jeune espoir bas-rhinois qui livre ses premières impressions pour Alsa’Sports.
Alsa’Sports : Comment vis-tu ce confinement, toi qui est actuellement retourné en Alsace du côté de Geispolsheim ?
Ludovic Beyhurst : Oui je suis rentré pour être en famille. Dans l’ensemble cela se passe bien même si ça commence à être long de s’entretenir seul. Le jeu collectif commence à manquer mais je me maintiens physiquement pour ne pas perdre mes capacités physiques.
AS : L’actualité est chargée de ton côté. Après beaucoup de rumeurs sur le sujet, tu as définitivement quitté la SIG pour t’engager avec le CSP Limoges. Quel est ton sentiment aujourd’hui ?
LB : Très heureux et soulagé ! M’engager définitivement à Limoges (NB : il était prêté jusqu’à ce jour par la SIG) sur du long terme et avec des responsabilités, c’est ce que je souhaitais ! La situation n’était pas forcément évidente à vivre puisque j’étais encore sous contrat avec la SIG jusqu’en juin 2021 alors que mon intégration à Limoges se passait très bien. Rapidement, je suis parvenu à pleinement m’exprimer dans le jeu. C’était donc logique de vouloir poursuivre ici !
AS : En décembre 2019, la SIG envisageait de te prêter un temps à Souffelweyersheim (Pro B) pour finalement atterrir à Limoges. Comment as-tu vécu tes dernières semaines à la SIG ?
LB : Je ne le cache pas, ça n’a pas été évident à vivre. J’avais peu de temps de jeu avec Vincent Collet (NB : à ce moment-là, le sélectionneur français était encore entraîneur de la SIG), puis il y a eu des manquements et des erreurs de communication entre la SIG et le BCS. Ça a joué sur mon moral et ma confiance.
Même si ce n’était pas forcément prévu dans mes plans, finalement c’était une bonne opportunité à saisir. Beaucoup de choses ont été dites et je ne souhaite pas revenir dessus. La page est tournée d’autant plus que la SIG aussi rendu possible ma signature à Limoges en me libérant de ma dernière année de contrat.
AS : Rapidement, tu as été en vue lors de tes douze premiers matchs avec Limoges. Avec de belles statistiques (NB : 6,8 points/match ; 49,1% de réussite / match ; 10,5 d’évaluation de moyenne), comment expliques-tu cette intégration si rapide ?
LB : C’était ma première expérience professionnelle dans un nouveau club et les premiers jours ont été déstabilisants. Quand tu te retrouves seul du jour au lendemain dans une nouvelle région, dans un nouvel appartement sans repère, il faut un temps d’adaptation. Mais j’ai eu la chance de pouvoir retrouver Frank Kuhn (NB : assistant-coach alsacien qui va retrouver la SIG dès cet été) et Nicolas Lang (NB : ancien « SIGman »lors de la saison 2018-2019) qui m’a invité plusieurs fois chez lui. Il m’a beaucoup aidé et je l’en remercie.
Je dois dire que j’ai aussi été très bien accueilli par les dirigeants et les salariés du club ! Ma relation avec le nouvel entraîneur (Mehdy Mary), les joueurs et les supporters est très bonne. C’est un club historique et une ville qui vit pour le basket. Cet environnement m’a permis de retrouver des sensations que j’avais perdu et poussé à être performant.
AS : Quels souvenirs garderas-tu de tes années à Strasbourg ?
LB : De très bons souvenirs forcément, la SIG reste mon club de cœur ! Quand j’étais jeune et que j’allais voir les matchs au Rhénus, c’est ce club qui m’a donné envie d’être joueur professionnel. J’y ai été formé dans de très bonnes conditions notamment avec Lauriane Dolt. Lorsque j’ai appris son départ de la SIG, ça été un étrange ressenti. Elle incarnait la formation strasbourgoise. Je lui souhaite le meilleur pour la suite. Je souhaitais également saluer les supporters de la SIG qui m’ont beaucoup encouragé durant toutes ces années et qui m’ont témoigné beaucoup de soutien lors de ces derniers mois.