Lors de sa seconde année du côté de Northern Kentucky (NKU), Paul Djoko a pu gouter et se mesurer à ce qui se fait de mieux en termes de basket universitaire. Ayant pris part à la fameuse « March Madness » (tournoi final du championnat NCAA) avec sa fac’, il sera temps pour lui cette saison de confirmer toutes les qualités entrevues l’an passé pour pourquoi pas, revivre une aventure encore plus belle.
Quelques semaines de repos, c’est ce que Paul se sera accordé à la fin du printemps. De retour en Alsace pour se ressourcer auprès de ses proches, il a pourtant remis le cap vers les Etats-Unis dès le début du mois de juin. Pour être prêt avant une nouvelle saison qui s’annonce déjà excitante pour le jeune arrière : « J’ai eu un petit break d’un mois après la fin des cours en mai dernier puis je suis revenu sur le campus début juin pour les summer workouts et la préparation pour notre voyage dans les Iles Vierges début août. L’été a été intense avec beaucoup d’entrainements et un nouveau système de jeu à installer du fait que nous ayons changé de coach ».
Car l’objectif sera de faire au moins aussi bien que la saison précédente, c’est-à-dire prendre part à la « March Madness », tournoi universitaire final que Paul a découvert l’an dernier, non sans une pointe de regrets après l’élimination au premier tour face au futur finaliste, Texas Tech : « Je ne retiens que des bons souvenirs de cette saison ; de mon intégration au groupe à l’évolution de mon rôle dans l’équipe, en finissant bien-sûr par le trophée de l’Horizon League (division NCAA dans laquelle évoluent Paul et son université. La March Madness a été la cerise sur le gâteau car ce n’est évidemment pas accessible à tout le monde et c’est un rêve de pouvoir y prendre part. Maintenant, il m’en reste un sentiment mitigé. On réalise que d’y être arrivé, c’est quelque chose de grand pour l’équipe mais nous avons des regrets car sur le match disputé, on pensait ne pas être si loin de notre adversaire, spécialement en première mi-temps. Il y a un peu des deux sentiments mais au final, je réalise que y avoir été est déjà remarquable et c’est cela que je garde en tête ».
Et bien sûr, en tant que sportif, goûter à de tels évènements ne laisse en rien insensible et l’envie d’y retourner est forcément présente : « Nous avons les capacités de réaliser les mêmes choses que l’an dernier, à savoir remporter la saison régulière le tournoi de conférence. Mais l’objectif qu’on aimerait atteindre est d’avancer dans la March Madness battre une High Major (université majeure) ».
Progresser en attaque
Pour y arriver, Paul a dû continuer à se développer, notamment sur son jeu offensif. Alors que comme son compère de toujours, Frank Nitlikina, la défense reste « sa marque de fabrique » comme il le souligne à juste titre, il a profité des nombreuses séances de travail pour progresser en attaque : « J’espère étendre mon rôle au sein de l’équipe en devenant une plus grande menace offensive et garder mon impact défensif qui m’a offert des minutes cette saison. Mon tir extérieur est l’un des points sur lequel j’ai, et je continue, à travailler le plus. Je travaille également beaucoup sur mon aptitude à aller au rebond, spécialement offensif, pour offrir des points faciles à l’équipe. J’ai le sentiment d’avoir progressé dans ces différents domaines et maintenant, à moi de le mettre en application lors des matchs ».
La saison officielle reprendra ses droits début novembre. D’ici là, Paul va devoir jongler entre cours et entraînements, puis les déplacements quand le championnat NCAA aura débuté : « Depuis
la mi-août, nous avons repris les cours et les entraînements individuels avant le début officiel de la saison NCAA. Nous venons tout juste de débuter les séances collectives et avons désormais cinq semaines pour nous préparer pour le premier match début novembre.
Lors des déplacements, nous voyageons en général la veille du match, en bus ou avion en fonction de la distance et restons à l’hôtel la nuit précèdent le match, ce qui nécessite beaucoup d’organisation ».
Et pour se préparer, quoi de mieux que de profiter des conseils d’un joueur NBA, mais surtout d’un ami ? « Avec Frank, nous sommes toujours en contact. On s’appelle plusieurs fois par semaine et il en profite pour me donner des conseils sur mon jeu. Et bien sûr, j’en fais de même. On se suit et on essaye de regarder nos matchs le plus souvent possible. Nous avons une très bonne relation ensemble ».
Comme le meneur des Knicks, Paul voudra confirmer cette saison et s’affirmer au pays du basket.
Crédit photo : Northern Kentucky University