La mini-trêve aura-t-elle fait du bien aux organismes des joueurs strasbourgeois ? C’est la question que se posent tous les supporters et à laquelle ils espèrent une réponse positive mardi prochain, sur le parquet de l’Estudiantes de Madrid. Car même si la SIG a terminé l’année à Noël par une victoire convaincante à domicile face à Chalon, champion de France en titre, cela n’a pas fait oublié les deux défaites évitables qui ont précédé cet ultime succès, ni le fait que Chalon n’est que l’ombre de lui-même par rapport à l’an passé, avec seulement trois victoires depuis le début de la saison en Pro A et une inquiétante 18ème et dernière place au classement.
Malgré tout, la première partie de saison a été plutôt bonne pour Strasbourg, aussi bien sur le plan national qu’européen. En Ligue des Champions pour commencer, dont le prochain rendez-vous aura lieu le 9 janvier, tout allait bien pour Strasbourg. Pourtant, cette défaite à domicile lors de la dernière journée face aux Allemands de Bayreuth, alors qu’ils étaient invaincus chez eux depuis le début de la saison et qu’ils avaient la faveur des pronostics (victoire de Strasbourg coté à 1,25 sur BetStars contre 2,95 pour sa défaite), a changé la donne. Mais voilà, cette défaite a rééquilibré les forces et, avec 5 victoires en 9 matchs comme 3 autres équipes, la lutte pour les quatre premières places qualificatives pour les play-offs sera serrée jusqu’au bout. Le déplacement à Madrid, qui compte le même bilan que Strasbourg, s’annonce déjà primordial en vue d’une éventuelle qualification directe pour les huitièmes de finale qui ne peut passer que par la première place du groupe ou en faisant partie des trois meilleurs deuxièmes.
La phase de groupes prendra fin le 6 février prochain, avec pour Strasbourg encore un déplacement, cette fois chez les actuels leaders turcs du Banvit Bandirma. Avec trois déplacements lors des cinq derniers matchs, et les réceptions de Radom et Venise, derrière au classement, c’est à l’extérieur qu’il faudra aller faire un exploit pour assurer sa place. Alors pourquoi pas dès mardi, face au second club de Madrid ?
En France, là aussi, les radars sont plutôt au vert pour Strasbourg, même si la défaite après prolongations lors de la 14ème journée face à Bourg-en-Bresse a fait mal au moral. Ils ont heureusement fait le boulot le match d’après face à Chalon pour passer la trêve à une confortable quatrième place, avec 2 victoires de plus que Pau-Orthez, neuvième et premier club non-qualifié pour les play-offs si la saison en restait là. Il faudra toutefois en faire un peu plus sur la seconde partie de saison pour espérer être en finale pour la sixième année consécutive, et il faudra en faire beaucoup plus pour que les hommes de Vincent Collet rompent enfin la malédiction et remportent le championnat après 5 échecs consécutifs à la seconde place, pour ainsi ajouter un second titre au palmarès après celui de 2005.
Si Monaco domine le classement et sera très dur à rattraper (à moins qu’ils ne s’effondrent de manière inattendue), la seconde place est, étant donné l’effectif et les efforts financiers faits par le club cette saison, envisageable et presque obligatoire. Actuellement propriété du Mans, avec une victoire de plus que la SIG, il faudra pour aller la chercher se montrer intraitable à domicile, et se montrer fort dans les moments décisifs, comme ce n’a pas été le cas lors de la défaite à Bourg-en-Bresse.
Enfin, il reste aussi l’objectif de la Coupe de France où la SIG débarquera directement en huitièmes de finale, comme les sept autres clubs français qualifiés en Coupe d’Europe, et de la Leaders Cup où le club a désormais de grandes possibilités d’être qualifié, pour essayer de remporter une deuxième couronne dans les deux compétitions, après les avoir toutes deux gagnées pour la première fois en 2015. Voilà qui augure en tout cas une passionnante demi-saison en perspective.