Alors qu’il y a de fortes chances que l’Euroleague passe dès la saison prochaine de 16 à 18 clubs (voire 24 avec deux conférences de 12 ?), une équipe française devrait obtenir un ticket pour y participer.
Depuis quelques mois, l’ASVEL de Tony Parker s’est déclarée candidate et est même la favorite. Cependant, depuis le début de la semaine, un autre club français a décidé de concurrencer les Lyonnais et ce n’est autre que la SIG. Dans un schéma bien différent de Villeurbanne, Strasbourg mise sur la discrétion et son travail entrepris depuis plusieurs années. Pierre angulaire de ce projet, l’Arena de 8000 places (avant les 10000) pourrait pourtant plaire à la direction de l’Euroleague, surtout que celle-ci devrait être terminée avant celle de l’ASVEL. Et malgré l’envie de la LNB (Ligue Nationale de Basket) d’envoyer le futur champion de France, c’est bien un des deux clubs qui devrait être sélectionné pour participer à l’épreuve reine du basket européen (si l’élargissement se confirme – décision vers mars / avril).
Mais la SIG aura encore deux projets importants à régler avant d’intégrer éventuellement le gratin européen. Le premier étant de se rapprocher des 10 millions d’Euros de budget, condition sinequanone pour exister et être un minimum compétitif en Euroleague. Actuellement proche des huit millions (7,742 pour être précis), elle devrait atteindre les 8,5 en cas de qualification pour les Playoffs. Pour rappel, depuis l’arrivée de Martial Bellon et son équipe à la tête de la SIG, budgets et masses salariales ont augmenté de 100%. Nul doute que le chemin pris est le bon et devrait, espérons-le, rapidement amener la SIG cette fameuse barre des 10 Millions d’Euros. Seconde question que soulèvera la participation des Alsaciens à l’Euroleague, Vincent Collet pourrait-il continuer à exercer son poste de sélectionneur ? Prolongé trois saisons à la tête de Strasbourg (jusqu’en 2020), le conflit opposant actuellement la FIBA (organisatrice des compétitions internationales – Coupe du Monde, Euro – et de la BCL) à l’Euroleague (Euroleague et Eurocup) empêche certains joueurs et entraîneurs de participer aux fenêtres de qualifications internationales. Voir son équipe nationale sans son coach n’est bien sûr pas possible et la question mérite d’être posée.
Nous n’en sommes bien sûr pas encore là et pour l’heure, c’est toujours l’ASVEL qui tient la corde. Mais la candidature de Strasbourg semble tout de même avoir du sérieux et du côté du Rhénus, on le sait, rien n’est impossible.