D’abord rutilante, la machine strasbourgeoise s’est enrayée en seconde mi-temps avant de trouver les ressources nécessaires pour rester devant et s’imposer d’une courte tête (77-74).
Le premier quart temps aura été un véritable festival pour les Strasbourgeois. En cinq minutes, l’écart était déjà de 14 points (16-2). Labeyrie culminait alors à 8 points, bientôt rejoint par Logan. Dixon fit gonfler l’écart à presque 20 points (23-5). Miro Bilan, qui foulait pour la première fois le parquet du Rhénus participait à la fête, tout comme Pape Sy. La période s’acheva sur le score de 25 à 7. La différence demeurait même plus parlante encore au niveau des évaluations (38 à 1).
Lors du second quart, rien n’arrêtait la SIG. Très agressifs en défense, mobiles et adroits en attaque, la démonstration continuait. Zack Wright plaçait deux blocks impressionnants et la SIG prit plus de 20 points d’avance (14ème minute, 35-11). Miro Bilan, même à court de temps de jeu, montrait déjà l’étendue de son talent devant un public conquis. Quelques pertes de balles avant la pause permirent quand même à L’Estudiantes de grignoter un petit peu le retard, mais surtout de rester en vie (45-27).
Maladroits et complètement étouffés par l’excellente partition des Strasbourgeois, les Espagnols allaient profiter des largesses défensives de la SIG pour infliger d’entrée un 10-2. La moitié de l’avance acquise dans le premier acte avait déjà fondue et le public du Rhénus commençait même à gronder. Heureusement et comme souvent cette saison, Michael Dixon enfilait le costume de scoreur et grâce à un tir primé sur la fin, redonnait 11 points d’avance à la SIG à l’orée de la dernière période (60-49).
Et pourtant, l’Estudiantes continuait à faire mal aux Strasbourgeois et revint encore plus près au tableau d’affichage. Paniers à trois points, « And one », les primés déferlaient sur la SIG, si bien que les Espagnols n’étaient qu’à une possession à six minutes du terme (64-61). Madrid mettait la pression et répondait à chaque panier de la SIG. Les deux équipes ne se lâchaient plus: 68-66, 70-69, 73-71, la victoire allait devoir se faire derrière la ligne des lancers. Heureusement, les joueurs de la SIG résisteront à la pression dans un exercice qui ne leur aura pas toujours été favorable cette année. Score final 77-74, l’essentiel était acquis même si il vaudrait mieux éviter ce genre de frayeur inutile à l’avenir.
Dans un match où la SIG n’aura jamais été menée (et pourtant elle fut en position de perdre le match sur la fin), il faudra s’appuyer sur une première mi-temps parfaite où tout ou presque réussissait aux alsaciens. Plus relâchés en seconde mi-temps, ils se sont faits (très) peur mais ont réussi à élever leur niveau défensif quand il le fallait pour faire les stops nécessaires. Grâce à cette victoire, la SIG se place en deuxième position du groupe. Zack Wright (9 points, 4 rebonds, 3 interceptions et 3 contres) et Michael Dixon (13 points et 10 passes décisives) furent énormes pendant que Miro Bilan terminait meilleur marqueur du match (16 points et 7 rebonds). Louis Labeyrie et Pape Sy apportèrent chacun leurs pierres à l’édifice et David Logan (15 points), égal à lui même, se montrait très difficile à défendre. L’effectif se met doucement mais sûrement en place et cela se voit clairement dans le jeu. Mais il faudra encore quelques petites semaines pour voir le résultat final, qui semble déjà très prometteur.
Prochain match pour la SIG ce dimanche face à Nanterre pour une rencontre qui présente tout d’un vrai piège.
Crédit photo : Lucas Ruch