Méline Sérot (22
ans) a rejoint Furdenheim cet été. Jeune meneuse, elle tentera de poursuivre sa
progression avec « Fufu » et de jouer un rôle majeur pour tenter de
décrocher le maintien en NF1.
Foot ? Basket ? Tel
était le choix auquel fut confrontée Méline plus jeune. La décision s’est faite
de manière un peu aidée, à 9 ans alors que la jeune fille hésitait encore entre
les deux sports : « J’ai suivi une copine qui jouait au
basket, pour essayer, car je voulais toujours pratiquer le football. Mais
finalement, c’est vers le basket que je me suis tournée ». Rapidement,
le talent éclot. Souvent surclassée, elle choisit d’intégrer le centre de
formation de l’UFAB (Angers) durant trois saisons avant de prendre le chemin du
Nord, vers Calais.
Première expérience en LFB
Dans le Hauts de France, Méline évoluait
avec les Espoirs tout d’abord tout en s’entraînant avec l’équipe
professionnelle. Alors en LFB (première division), elle en profitait pour
emmagasiner un maximum d’expérience : « Mes saisons à Calais furent
très enrichissantes. J’ai beaucoup appris auprès de joueuses expérimentées qui
me donnaient beaucoup de conseils ». Pour parfaire tout cela, elle ne
lésinait pas non plus sur les séances, le tout en cumulant basket et
cours à l’université : « Ce n’était pas toujours facile. Il
fallait combiner études et entraînements, ce qui générait beaucoup de fatigue
et demandait quelques sacrifices. Heureusement, je bénéficiais d’un emploi
du temps aménagé. En plus, la salle du club était toujours ouverte, ce qui me
permettait de m’adapter et au final, j’y passais beaucoup de temps. C’était un
peu ma deuxième maison ». Et logiquement, le travail paya et Méline se
retrouvait même lancée dans le grand bain, chez les professionnelles : « Cette
saison-là, nous avions eu plusieurs blessées, ce qui m’a amené à glaner un
temps de jeu intéressant avec l’équipe première. J’ai eu la chance d’évoluer
contre des joueuses que j’adore, comme Céline Dumerc, Amel Bouderra ou encore
Olivia Epoupa. Ce sont des moments qui resteront gravés pour toujours ».
Trégueux, pour grandir
Après deux saisons à Calais,
Méline prend la direction de Trégueux, en NF2. Un pari pour changer de statut
et prendre de la hauteur dans son jeu. Rapidement, elle parvient à s’imposer
avec son caractère de guerrière, malgré son jeune âge. Malheureusement, le bel
élan se stoppait en février 2018, la faute à une rupture totale du ligament
croisé. Une situation difficile à vivre et à accepter sur le moment, mais qui a
permis à la jeune joueuse de se renforcer encore plus : « Ce
fut un gros coup dur, difficile à avaler mais il a bien fallu l’accepter.
Heureusement, mon coach a été présent, tout comme mes coéquipières. Nous avions
un bon groupe et cela m’a aidé ». Pendant sa convalescence, Méline ne
quitte pourtant pas les parquets : « Tu passes de deux entraînements
à plus rien du tout. Ce fut dur, de voir les filles s’entraîner et de ne pas
pouvoir prendre par aux séances. Du coup, je venais quand même à la salle, je
shootais et travaillais mon dribble, assise sur une chaise ».
Un coup dur qui ne la démobilisait
pas et surtout, la rendait plus attentive et plus proche de son
corps : « Cette blessure m’a été utile pourtant, dans le sens
où j’ai appris à plus écouter mon corps. Cela m’arrivait d’aller courir après
un entraînement, d’aller à la salle à 22h. Je me disais que plus je passais de
temps à la salle, plus je progressais. Mais ce n’est pas le cas et je l’ai
compris au moment de la blessure ».
Nouvelle étape, Furdenheim
La prochaine étape de sa jeune
carrière passera donc à Furdenheim. Au sein « d’un groupe soudé, qui
vit bien et avec des filles géniales », l’intégration sur et en-dehors
du terrain de la meneuse se passe bien, très bien même. Même si l’objectif du
club sera le maintien, « pour une première année en NF1, c’est un
objectif qui me semble logique », la route sera longue. Et cela, elle
en est bien consciente : « La saison va être compliquée.
C’est un monde différent de la NF2 et le championnat est relevé. Il faudra se
battre avec plusieurs équipes qui visent la montée, et ce sera à nous de créer
la surprise. Mais l’équipe est intéressante et il y a clairement de quoi
réussir. Je crois vraiment en nous ».
Et d’un côté plus
personnel ? « Je vais chercher à retrouver toutes mes sensations
et mon niveau d’avant blessure, pour pouvoir au maximum aider l’équipe. En tant
que jeune joueuse, j’aimerais réussir à trouver ma place et m’imposer en NF1
sur le long terme. Dans cette division, il y a de très fortes joueuses et cela
apporte un côté très intéressant à être confrontée à elles. J’espère aussi
pouvoir progresser quant à ma gestion et ma lecture du jeu. Je suis un peu
fofolle et il faudrait que je gagne à me canaliser, surtout dans les moments
importants ».
Pour s’adapter à une région
qu’elle connaît encore peu, Méline pourra compter sur son ex-coéquipière à
Calais, Laura Fischer, elle aussi à Furdenheim cette saison. Et puis, comme il
n’y a pas que le basket, découvrir Strasbourg et l’Alsace sera aussi, un
objectif : « C’est vraiment une jolie ville. Je n’ai pas encore vu
beaucoup de choses mais je visite dès que j’en ai l’occasion. Et puis il y
plein de boutiques ».
Désormais, Méline a toutes les cartes en mains pour
poursuivre sa progression et faire passer la saison de « Fufu » au
vert.