Après un match dominé de part en part, les Strasbourgeois s’inclinent face à Chalon suite à un buzzer beater de Nzeulie (70-71). Un dénouement chaotique pour toute la SigArmy.
Le match débute sur les chapeaux de roue pour la SIG. L’intensité proposée permet à Mam Jaiteh, Frank Ntilikina ou encore à AJ Slaughter de scorer (fin 1QT, 25-20). L’attitude conquérante des Alsaciens continue. Le guerrier Matt Howard joue intelligemment, il marque seul sous le panier suite à une interception. Mais le pistolero Clark permet a l’Élan de rester en vie (fin 2QT, 39-36). Au retour des vestiaires, la SIG Strasbourg confirme sa bonne entame. La bande à Collet parvient à obtenir l’un des plus gros écart du match (45-36, 23″). Mais ce diable de Roberson (20 pts pour 14 d’évaluation) n’abdique pas (fin 3QT, 59-52). Le temps tourne, les Strasbourgeois se croient hors de portée. Frank Ntilikina marque un tir intérieur qui offre dix longueurs d’avance à la SIG à cinq minutes du terme. Mais Chalon n’abandonne toujours pas. Jean-Denys Choulet ordonne à ses joueurs une défense en trappe sur les attaques alsaciennes, et cela va payer. Strasbourg enchaîne des pertes de balles et les Bourguignons reviennent à hauteur. Puis le jeune Ntilikina rate le tir de la gagne à mi-distance et Jérémy Nzeulie en solitaire remonte le terrain et marque un tir improbable à la dernière seconde sous les yeux ébahis du staff alsacien. (fin 4QT, 70-71).
L’impuissance d’un coach
Le coach strasbourgeois Vincent Collet n’a pas trouvé de mots en conférence de presse. En effet, sa responsabilité est limitée dans ce revers. C’est son équipe qui n’a pas réussi à tuer le match dans le dernier quart-temps. La SIG a livré une prestation plus que satisfaisante durant 35 minutes, mais elle n’a pas (plus) le droit d’échouer de la sorte devant 6000 spectateurs qui ne méritent pas un dénouement pareil. L’un des meilleurs joueurs des Playoffs, l’ailier AJ Slaughter, se dit déçu mais garde espoir.
« Ça fait très mal, on a tout contrôlé jusqu’aux quatre dernières minutes… C’est un crève-cÂœur, c’est très dur. On doit revenir dans le coup mentalement maintenant. Je sais l’histoire des dernières finales de ce club et il est hors de question que je ne fasse pas partie de l’équipe qui ramènera le trophée à Strasbourg ».
Absent hier, le Rhénus retrouvera dès lundi un renfort de poids, le speaker phare Alain de Senne. Ce dernier aura fort à faire pour entraîner toute l’équipe vers la victoire. Car fidèle à son habitude, Jean-Denys Choulet a lâché des regards moqueurs aux supporteurs alsaciens en s’imposant ce samedi. Il faudra prouver dès lundi que cette salle n’est pas celle du coach chalonnais.
Crédit photo : L’Alsace / Propos recueillis : L’Equipe