Formé au Racing Club de Strasbourg et passé par Colmar puis Mulhouse, Farez Brahmia a retrouvé le chemin du National cette saison en s’engageant avec Lyon-Duchère, club promu de CFA. Un début de saison un peu particulier pour le natif de Saint-Louis qui offre un entretien exclusif à Alsa’Sports :
« C’est un peu délicat car je me suis blessé légèrement après le match face à Belfort. J’ai été en arrêt trois semaines. Mais je devrais être présent en Coupe de France ce week-end ». Comment ça s’est passé au niveau de l’intégration ? « Sincèrement, j’ai été très bien intégré. Je connais bien le coach, ça aide. Je me sens bien à ici. »
Et sportivement ? « On réalise un très bon début de saison. C’est vraiment dommage d’avoir perdu face à Créteil, on aurait pu être sur le podium même avec le point du nul. Le club est dans la dynamique de la montée, maintenant il faut engranger un maximum de points. »
Comment s’est passé ton départ de Mulhouse ? « J’avais fait une très bonne saison avec Mulhouse lors de mon arrivée, puis j’ai signé un contrat de deux années. J’adore ce club, je suis toujours en contact avec les dirigeants. Mais à la fin de la saison passée il y a eu un souci de budget, j’étais prêt à faire des efforts de mon côté, mais c’était trop compliqué. Je voulais rester à Mulhouse. »
Finalement tu rebondis en National « J’ai été contacté par Karim Mokeddem (entraineur Lyon-Duchère, ndlr), il m’a fait une proposition que je ne pouvais pas refuser. Je retrouve le National que j’avais connu avec le Racing et Colmar, je suis d’Alsace, mais les ambitions ont fait que… »
Quelles ambitions cette saison avec Lyon ? « Les objectifs de notre équipe sont dans un premier temps, le maintien, forcément vu que nous venons de monter. Ensuite si nous pouvons nous mettre le plus rapidement à l’abri et voir plus haut, pourquoi pas. Mais ça reste le maintien, parce qu’on sait que le championnat de National est très délicat et vraiment long. »
A 26 ans tu te retrouves à une marche du monde pro, tu y penses ? « Non. Je garde vraiment les pieds sur terre, pour moi, 26 ans ce n’est plus si jeune. On voit les nouvelles générations arriver, et c’est très fort. Il va déjà falloir que je m’impose en National avant de penser à plus haut. Maintenant j’ai pris beaucoup de maturité, prendre de l’âge ça change complètement mon jeu, mes choix à 22 ans auraient été différents. Quand j’étais plus jeune j’avais du mal à gérer mes efforts. »
Tu es passé par les SR Colmar également, parle nous de cette saison ? « La saison fut mitigée. Je n’évoluais pas à mon poste, le coach n’avait pas spécialement confiance en moi. J’ai essayé, je me sentais bien à Colmar, mais je n’ai pas été accepté à ma juste valeur. »
Et le Racing dans tout ça ? « J’ai beaucoup de souvenirs ! C’est le club qui m’a formé, j’y ai signé mon premier contrat pro, inscrit mon premier but. J’y ai grandi et tout vécu… »
Content de revoir le RCS en pro ? « Cela fait vraiment plaisir, je suis très heureux pour eux, c’est un club tête d’affiche, avec une histoire, des valeurs. J’espère que la Ligue 1 sera pour bientôt. En tout cas ils ont des supporters extraordinaires. »
Tu es un joueur apprécié, pour quelles raisons selon toi ? « Je ne sais pas vraiment, mais j’ai toujours été moi-même. Je ne rechigne jamais à l’effort. Je donne ma vie pour les autres, je ne me suis jamais pris pour un autre. Je sais d’où je viens, j’ai vécu suffisamment de galères pour ne pas oublier. Je n’ai jamais manqué de respect à personne. »
Ligue 2, National, CFA, puis de retour en National, cela prouve qu’il faut toujours y croire aussi ? « Exactement, il ne faut jamais perdre espoir et cela peu importe le niveau. Quand tu arrives de Ligue 2 et que tu joues en CFA, Il ne faut pas se laisser aller. Il ne faut pas se dire que parce qu’on vient de plus haut que ce sera plus facile ou autre. Au contraire, il faut apporter tout ça à l’équipe, pousser le groupe vers le haut grâce à son expérience. »
A Mulhouse tu avais retrouvé quelques coéquipiers du Racing d’ailleurs « Oui c’est clair, ça fait toujours plaisir de revoir des anciens potes et anciens collègues, cela permet de se remémorer des souvenirs. Pacho (Donzelot) vivait avec moi, j’ai régulièrement Benji (Benjamin Genghini, ndlr) au téléphone. J’ai vraiment des amis, ils sont comme mes frères ! En trois années passées là-bas, je me suis fait un nouveau frère, Samir Kecha ! »
On sent que l’Alsace est vraiment bien ancrée en toi : « Il y a un manque, j’étais vachement bien à Mulhouse. J’ai des amis qui ont signé cet été. Certains m’appellent pour me dire qu’ils ont besoin de moi (rires). J’ai de très bons souvenirs et c’est là où j’ai retrouvé mon niveau. Moi qui n’était pas buteur, j’y ai mis des buts que je ne pensais jamais mettre. Mes parents habitent en Alsace également… «
Qu’est-ce qu’il manque au FCM cette saison ? « Le club n’a pas la réussite qu’il faut. Ils ont énormément d’occasions, mais la moindre erreur ils prennent un but. C’est une mauvaise passe, mais ils ont de très bon joueurs et un très bon coach (Franck Priou, ndlr). Il manque peut-être un joueur d’expérience en attaque en supplément de Mamadou Diawara, il faut que la mayonnaise prenne. Je n’ai pas peur pour eux. »
Que peut-on te souhaiter pour la suite ? « Du bonheur, de la réussite au sein de ma nouvelle équipe puis surtout la santé, ne pas subir de blessure ! »