A Geispolsheim, les saisons se suivent et se ressemblent.
Toujours placé, jamais gagnant, le CJS tentera cette saison une nouvelle fois
de déjouer les pronostics et de prendre (enfin) place parmi les deux premiers,
synonymes de Playoffs. Avant la reprise, rencontre avec une des cadres de
l’équipe, Marie-Ange Vincent.
Avant de profiter de quelques jours de vacances bien
mérités, l’intérieure geispolsheimoise admet qu’avoir manqué (de peu certes)
l’objectif des Playoffs laissait un léger goût amer : « C’est
évident que je regrette de ne pas avoir atteint l’objectif qu’on s’était fixé
avec l’équipe d’autant plus que ça fait déjà 2 ans de suite qu’on rate cet
objectif de peu. Après j’essaye de relativiser on termine à la 3e place donc ça
reste une bonne saison ».
Bien entendu, toucher le but d’aussi près permet de nourrir
de nouvelles ambitions. L’objectif avoué pour la prochaine saison n’est donc on
ne peut plus clair … les Playoffs. Après deux dernières saisons prometteuses,
les filles de Laurence Lemarchand profiteront de la solide expérience acquise
pour « ne pas répéter les même erreurs » et ainsi enfin atteindre
leur objectif. Mais rien ne sera simple dans une poule à nouveau relevée ou des
équipes comme Sceaux ou Ifs feront office d’adversaires sérieux.
Un renouveau pour enfin franchir le cap ?
Pour se donner tous les moyens possibles, Geispo’ pourra
également compter sur un effectif stable. Hormis Monique Ilouga et Julia Duggan
qui ne poursuivront pas l’aventure avec les bleues et blanches, les coéquipières
de Marie-Ange s’appuieront sur Juliette Nold, intégrée pleinement de l’équipe
réserve, mais aussi Brianna Wilson (poste 5), Manon Coquelin (poste 4) et
Yvanna Enjolvy (poste 1). Du talent, de la jeunesse et également cette petite
touche d’inconnue qui apporte son lot d’impatience : « Je ne
peux pour l’instant en dire beaucoup plus sur nos nouvelles recrues mais
j’attends la reprise pour apprendre à les connaître » !
Dans l’effectif, Marie-Ange fait désormais office
« d’ancienne ». Un rôle important qui ne semble pas déplaire à
l’intéressée : « Effectivement je suis la plus ancienne de
l’équipe 1, je n’ai d’ailleurs connu que ce club tout au long de ma carrière.
C’est un club familial dans lequel je me retrouve. J’essaye chaque année de
véhiculer et transmettre au mieux les valeurs de celui-ci, à la fois en
intégrant les nouvelles venues mais aussi en participant à la vie du club ».
Connaissant les moindres recoins de ce club, l’intérieure se
veut être une garante de la bonne entente du groupe, mais aussi des relations
entre le staff et ses coéquipières : « Je ne dirais pas que
je me considère comme un relais c’est avant tout à la capitaine de tenir ce
rôle mais j’accorde beaucoup d’importance à la relation coachs joueuses ».
Fufu’, le nouveau derby
La saison dernière, le calendrier était rythmé par deux
rendez-vous importants : les derbys face à la SIG. Quelques kilomètres seulement entre les deux
salles et des joueuses se connaissant sur le bout des doigts rendaient cette
double confrontation attendue. Pourtant, malgré la montée de la SIG à l’échelon
supérieur, un autre derby rythmera la saison du CJS : celui face à
Furdenheim : « Un derby est toujours particulier à jouer
parce qu’on joue contre nos amies, contre une équipe voisine donc on a à cœur
de remporter ce genre de match. Mais quoi qu’il en soit notre objectif est
d’aller en playoffs et pour cela il faut gagner un maximum de matchs
j’aborderai donc celui de Furdenheim comme les autres. Mais au-delà du derby,
je suis contente de ces deux montées (la SIG et Furdenheim) car ça permet de
mettre en avant le niveau du basket féminin alsacien ».
Et si c’était maintenant au tour de Geispo’ de mettre encore un peu plus le basket alsacien en avant ?
Crédit photo : Alain Rauscher