Une saison, c’est la courte période durant laquelle la Ligue 2 féminine a dû se passer de la SIG. Tout ceci est désormais réparé avec le retour de Louise Dambach, capitaine, et de ses coéquipières. Le tout après une saison pleine, mais pas facile.
Dès les premières questions posées à Louise Dambach d’ailleurs, on se rend compte que la saison n’a pas été des plus simples : « Je vais très bien. Les vacances ont vraiment fait du bien car la saison a été longue et émotionnellement très difficile ». Pourtant, avant la reprise prévue le 21 août prochain, le basket reste bien présent dans la vie de la capitaine strasbourgeoise puisqu’elle dispute cette semaine le championnat universitaire avec la Team Flash, à Poznan en Pologne. Puis, il sera encore un peu l’occasion de profiter de quelques jours off avant de repartir, cette fois pour de bon.
Reléguée de LF2 en NF1 lors de la saison 2017/2018, les filles de Fabien Kaerlé se savaient dès lors considérées comme des « favorites » pour faire l’ascenseur. Mais avant de penser à cela, le groupe a dû apprendre à vivre ensemble, à intégrer les systèmes du coach, remplaçant de l’emblématique Philippe Breitenbacher, qui a passé plus de 20 ans à la tête de la SIG. De là, l’objectif principal découlait logiquement, les Playoffs : « L’objectif fixé par les dirigeants était d’atteindre les Playoffs. Je pense donc qu’avec la montée, nous l’avons parfaitement atteint et rendu les dirigeants heureux », confirme Louise. Même pas une petite amertume du fait du titre manqué ? « Bien sûr qu’en tant que sportives et compétitrices, nous aurions aimé décrocher le titre. Mais l’objectif premier était la montée et celui-ci a été atteint. C’était le plus important ».
Une saison loin d’être de tout repos
Pourtant, tout n’a pas été facile, loin de là. En atteste la dernière journée où les strasbourgeoises devaient s’imposer de plus de onze unités pour valider leur retour au sein de la deuxième division française. Malgré un calendrier favorable qui a bien aidé l’équipe lors du démarrage de la saison, le début d’année 2019 fut plus difficile : « Après la phase aller, nous ne comptions qu’une seule défaite, ce qui nous a conforté dans l’idée qu’on pouvait rivaliser avec tout le monde. Mais en janvier et février, ce fut plus compliqué et nous nous sommes recentrés sur l’essentiel. L’échange entre les filles à ce moment-là a vraiment été bénéfique ».
Suffisant pour relancer la machine jusqu’à un match qualifié comme « fondateur » : « Lorsque nous avions affronté et battu Sceaux en phase retour, nous nous sommes replacés dans une bonne dynamique, surtout mentalement. L’équipe adverse restait sur neuf victoires consécutives donc se rendre là-bas était un vrai test. Cette victoire nous a lancé jusqu’à la fin ». La suite on la connaît et la SIG a validé son retour au premier plan.
Quelle SIG l’an prochain ?
Les visages se tournent désormais vers la prochaine saison, avec la conscience que rien ne sera simple mais malgré tout, sans appréhension : « On aborde cette nouvelle étape sans appréhension. Le groupe sait que tout sera plus exigeant : le niveau tactique et physique. Mais les dirigeants et le staff ont bien recruté jusqu’à présent et construisent une équipe taillée pour la Ligue 2. Mais cela n’empêche pas qu’individuellement et collectivement, il faudra se dépasser ».
Déjà habituée aux joutes de cette division, les strasbourgeoises auront bien sûr des arguments à faire valoir, et pas des moindres : « On peut compter sur un groupe qui sera très proche de celui de cette année. Avec le retour d’Amélie Voynet, cela fera sept joueuses qui connaîtront déjà la maison. Espérons que nous pourrons commencer fort la saison et chercher d’entrée des victoires importantes ». Consciente des forces de son équipe, Louise insiste également sur la salle de La Poste, à Illkirch, véritable forteresse : « Notre salle et notre public sont capables de nous pousser pour nous aider à trouver ce supplément d’âme. Et il faudra compter sur nous pour ne rien lâcher et tout donner ».
Un dernier avantage est que le club ne découvrira pas ce niveau mais fera simplement son retour dans une division où elle a déjà prouvé avoir sa place. Et cette fois, elles comptent bien y rester pour de bon, pour ne plus avoir à y retourner.
Crédit photos : Lucas Ruch