Pascal Bridel, actuellement observateur pour l’AJ Auxerre depuis de nombreuses années, est un grand connaisseur du football. Retrouvez chaque semaine, son analyse sur le monde du ballon rond dans la rubrique « L’Âœil de Pascal Bridel ». Cette semaine, il nous parle de la chance qu’à eu le PSG lors de son dernier match de Ligue des Champions…
Tout le monde aura compris le sens de mon titre et l’aura traduit dans sa version originale, celle que l’on utilise pour désigner les plus chanceux comme par exemple les joueurs du Paris Saint Germain contre le FC Bâle mercredi soir en Champions League.
Bâle ne se trouve pas sur les Iles Féroé
Forcément, comme Mickael Landreau l’a dit sur Canal+, en regardant ce genre de match on est avant tout Français donc supporters du PSG même si la proximité de Bâle, pour nous Alsaciens, nous amène à avoir un élan de sympathie pour les Helvètes. Et comme souvent c’est le « petit » qui a les faveurs des spectateurs ou des téléspectateurs face au « grand » surtout que sur ce coup-là Stéphane Guy et Paul Le Guen n’ont pas été tendres avec le FC Bâle. Non messieurs Bâle n’est pas Torshavn, la capitale des Iles Féroé et même si la Suisse n’occupe « que » la quatorzième place au classement mondial de la FIFA le FC Bâle n’a pas à rougir de ses campagnes européennes. Si sa meilleure performance en Champions League remonte à 1974 avec un 1/4 de finale, en Europa League Bâle a échoué à la porte de la finale en 2013 et la saison dernière ce n’est rien que le vainqueur de l’épreuve, Séville, qui a éliminé les Suisses. Il aura fallu vingt-six minutes au duo de la chaîne cryptée pour reconnaître que les Bâlois surprennent…enfin pas tout le monde car ceux qui suivent l’équipe Suisse se doutaient que la partie n’allait pas être aussi facile pour les Parisiens tel que le score final l’indique (Crédit photo @Sport.fr)
Aux nombre de poteaux, Bâle a remporté le match aller
Et si la réussite avait été du côté des Suisses lors de la première demie heure, la suite de la partie aurait peut-être été plus difficile à négocier pour le PSG. En effet, avant que Paris n’ouvre le score par Di Maria, il aura fallu attendre la trente cinquième minute pour voir la première frappe cadrée parisienne par Rabiot mais surtout Bâle aura touché du bois deux fois. Il serait malhonnête de dire que Bâle aurait pu mener deux à zéro car tout le monde sait que si le premier poteau était allé au fond le second n’aurait pas eu lieu, le déroulement de la rencontre n’étant plus le même. N’empêche que le FCB a une fois de plus prouvé que son jeu n’avait rien à envier à certaines équipes de notre Ligue 1 même si malgré ces fameux poteaux, suivis d’un troisième en seconde mi-temps, il semblait quasiment évident que le PSG allait prendre le dessus. Au final trois buts à zéro en faveur de Paris, certes un score lourd pour les Suisses, mais trois poteaux à un pour Bâle ce qui est une (très) maigre consolation dans un groupe où les deux premières places semblent dors et déjà promises aux deux ogres Arsenal et PSG que je préfère citer par ordre alphabétique. Rendez-vous pour ces deux équipes le 1er novembre à San Jacob, où l’on risque fort de revoir du spectacle.
Et pour en finir avec ce fameux arrière train bordé de féculents, il faut bien l’avoir certains matchs pour forcer le destin à se ranger de son côté. Comme Sochaux en a eu un en début de semaine face à Lens ou encore Strasbourg qui l’a eu vendredi soir, à mon grand désarroi, sur son second but. Tout en avouant que les Strasbourgeois ont su pousser pour provoquer ce coup du sort grâce à son duo de remplaçant, ce qui s’appelle également un coaching gagnant.