Manon Coquelin est une des dernières venues du côté de Geispolsheim pour cette saison 2019/20. Avec déjà une solide expérience acquise dans différents clubs en France et au … Canada, elle a rejoint les rangs du CJS avec la forte envie de s’imposer, sur et en dehors des terrains.
Une affaire de famille, c’est aussi simplement que Manon décrit ses débuts dans le basket. A force d’accompagner souvent sa maman, elle aussi basketteuse et sa tante parfois, ses premiers pas se sont naturellement faits avec une balle orange à proximité « même si celle-ci était plus grosse que moi », en rigole-t-elle aujourd’hui. Très rapidement pourtant, le talent éclot, les ambitions avec. Direction Bourges tout d’abord pour y intégrer le pôle espoir, sans toutefois rejoindre le centre de formation des Tangos par la suite. En parallèle, Manon passait plusieurs de ses étés à participer à des camps d’entraînements à Tours, dirigés par de grands coachs et joueurs étrangers : « Depuis mes 11 ans, je participais au High Performance camp. Albena Branzova-Dimitrova (ancienne joueuse WNBA) m’avait alors repéré avec une amie et nous avait invité à rejoindre son université à Miami lorsqu’on aurait l’âge de le faire ». Quelques années passèrent mais l’idée de traverser l’océan germait toujours dans la tête de la jeune ailière : « Pour nous, c’était un rêve depuis toute petite de partir jouer au basket à l’étranger. Quelques années plus tard, lorsqu’on avait 16 ans, Albena nous a dit « ayez votre bac, commencez à faire les papiers et les démarches et venez jouer moi à l’université de Montréal car j’ai déménagé là-bas », et c’est à partir de cet instant que c’est devenu réel ».
Les grands départs
Les années chartraines terminées, Manon prenait donc son envol vers le Canada et Montréal plus précisément. Des ses propres mots, cette offre, elle ne pouvait que l’accepter du fait de son envie de grandir et de se découvrir : « La découverte d’un nouveau pays à tout juste 18 ans c’était vraiment une aventure très enrichissante ». Une expérience à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) qui lui a permis d’en apprendre plus sur elle, mais aussi sur le basket : « J’ai découvert différentes visions du basket, du fait de mes voyages et multiples rencontres. J’ai aussi pu vivre la vie d’étudiante-athlète, comme on est appelé là-bas. C’est totalement tranché par rapport à ce que j’avais connu en France. Et puis d’un point de vue sportif, prendre notamment part aux Playoffs en fin de saison, c’est un vrai événement ».
Pourtant, l’aventure ne dura qu’une saison. Une très belle année tout de même, avant de reprendre la direction de l’Hexagone et du Havre avec la perspective d’évoluer en Nationale 3 (NF3) tout en prenant part aux entraînements de l’équipe première, évoluant deux divisions au-dessus, en NF1. Du moins, ceci représentait le deal de départ car une saison sportive ne ressemble jamais à quelque chose de prévisible. Une blessée et voici Manon propulsée à temps plein dans le groupe de l’équipe première : « J’ai dû faire onze matchs avec l’équipe première. Le coach m’a de suite fait confiance et permis de jouer libérée. Ainsi, j’ai pu réaliser de bonnes performances qui ont attiré l’œil de clubs plus huppés comme Chartres, que j’ai rejoint l’année suivante ».
Pourtant, le retour à Chartres ne fut pas des plus simples. Malgré l’opportunité d’évoluer au second niveau français, le temps de jeu ne suivait pas et une petite saison après, il était temps de refaire ses valises pour rejoindre Geispolsheim. L’envie de jouer venait de reprendre le dessus : « Je souhaitais retrouver du temps de jeu pour m’exprimer, comme ce fut le cas au Havre l’année précédente. Je recherchais aussi un club avec une vraie ambiance familiale. Quand Geispo’ s’est proposé pour un essai, j’ai accepté ».
Retrouver les Playoffs avec Geispo’
En arrivant à Strasbourg, Manon ne connaissait cependant pas encore son nouvel environnement. Un rapide passage lors d’un match en cadettes avec Chartres et puis quelques échos, plutôt bons toutefois : « J’ai évolué avec quelques anciennes joueuses de Geispo’, comme Marie Chemineau à Chartres ou Eloïse Chapays au Havre. Et elles m’ont toutes dit du bien du club ». Les premiers pas au sein du club ont fini par confirmer toutes les bonnes choses entendues : « On a un groupe fun donc c’est facile de s’intégrer. L’ambiance est familiale et on apprend vite à connaître tous les membres du club. J’entraîne aussi une équipe de jeunes, ce qui m’aide à découvrir d’autres aspects du club et du déroulement du championnat ».
Souvent placé, Geispolsheim fait aujourd’hui office d’équipe sérieuse et surtout reconnue dans sa poule de Nationale 1. Cette année encore, l’objectif est clair : atteindre les Playoffs et Manon semble en avoir déjà pleinement pris conscience. Bien que le collectif prime et primera toujours sur l’individualité, elle souhaite retrouver un temps de jeu lui permettant de s’exprimer et s’épanouir au mieux : « Et bien sûr, continuer de progresser et apprendre ».
Les premiers pas en Alsace ont également permis à Manon de se mettre dans les meilleures dispositions pour réussir sur le plan sportif : « Je visite la région petit à petit. J’adore le coin et je découvre une région qui est très basket, j’aime beaucoup ». A côté, elle n’en oublie pas moins les études : « J’ai fini une licence professionnelle en développement social et médiation par le sport. JE vais me concentrer sur la recherche d’un emploi dans le secteur ».
Désormais, Manon semble avoir toutes les cartes en main pour réussir et pourquoi pas, faire de Geispolsheim le point de départ d’un tout nouveau voyage.
Crédit photo : Kuba.fr