La donne était simple pour la SIG ce mercredi soir : rattraper les neuf points de retard concédés lors du match aller pour voir, enfin, la couleur du Final Four de la Basketball Champions League. Las, les strasbourgeois ont vu leurs efforts réduit à néant quand Dusan Sakota est sorti de sa boîte pour inscrire deux trois points que l’on peut qualifier d’assassin.
D’entrée de match, les grecs prirent les devants d’entrée en profitant des largesses défensives de la SIG. Trouvant trop facilement des accès vers le cercle, l’AEK compta même sept points d’avance en milieu du premier quart (7-14, soit 16 points au cumul des deux matchs) avant de voir petit à petit la SIG revenir dans la partie. Après les remplacements de Dee Bost ou David Logan en peines dans ce premier quart, Damien Inglis et Louis Labeyrie remirent Strasbourg dans la course à la fin des dix premières minutes (16-20).
Avec vingt points encaissés après une période, la SIG se devait de resserrer sa défense. C’est ce qu’elle fit, du moins durant les premières minutes. Grâce à cela, les hommes de Vincent Collet avaient même compté jusqu’à cinq points d’avance (32-27, 17ème minute). Mais les quelques lancers francs perdus en route laissèrent les grecs en vie, et les visiteurs ne s’en firent pas priés pour repasser devant et mener de deux points à la pause, 35 à 37.
Au retour des vestiaires, le Rhénus entra réellement en fusion et les grecs semblaient perdus. Hunter commettait deux fautes (dont une antisportive), bientôt suivi par le coach Sakota qui était lui sanctionné d’une faute technique. La SIG en profita et après un nouveau primé réussi par Dee Bost, la qualification n’était plus qu’à une seule possession (55-47). Mais face à une équipe comprenant elle aussi de nombreux talents, chaque relâchement se paye cash et Punter puis Sakota (le fils du coach) ramenèrent l’AEK à trois points (59-56).
Avec sept points à rattraper en une période, la mission allait s’avérer compliquée mais loin d’être impossible. Plusieurs fois, la SIG se retrouvait à +5 mais n’arrivait pas à augmenter ce capital. Pire, Dusan Sakota sortit de sa boîte à moins de deux minutes du terme pour marquer deux fois de suite à trois points et enterrer presque à lui tout seul les derniers espoirs des alsaciens. Strasbourg eut tout de même le courage et l’honneur de ne rien lâcher devant un public qui les aura soutenu tout au long de la rencontre. Mais dans une fin de match débridée, les grecs égalisèrent finalement au buzzer, même si cela fut anecdotique étant donné que la qualification était déjà acquise pour eux (83-83).
Un résultat quelque peu cruel pour la SIG qui aura été proche de retourner la situation et disputer son premier Final Four dans cette compétition. Même si elle a livré un de ses meilleurs matchs cette saison, elle peut tout de même nourrir quelques regrets. Strasbourg pourra certes regretter les quelques paniers « faciles » ou lancers francs manqués, mais ce type de match peut (et doit) faire grandir l’équipe et surtout leur faire prendre conscience que cette année, ils ont les moyens de réaliser une très belle saison.
Crédit photo : Clément Rebholz