La fin de saison approche en CFA et nous avons été à la rencontre d’Arnaud Gherardi le défenseur du FC Mulhouse. L’ancien de Fribourg, actuellement blessé, nous donne son avis sur la saison des Mulhousiens et revient sur son parcours.
Arnaud Gherardi, vous êtes défenseur au FC Mulhouse et actuellement blessé. Racontez-nous votre parcours, comment en êtes-vous arrivés là ?
J’ai commencé le foot à l’âge de 3/4 ans au FC Sierentz pour ensuite jouer en débutant au FC Mulhouse à l’âge de cinq ans. J’ai gravi les échelons jusqu’en 14 ans fédéraux, où le SC Freiburg (Allemagne) souhaitait me recruter et m’a proposé de venir faire dix jours d’entraînement pour voir si les structures me plaisaient et si la barrière de la langue et de la culture ne poserait pas un trop gros problème. Après ces entraînements j’ai tout de suite accepté de signer, suite à un entretien avec la direction pour convenir de l’organisation entre les cours en France les matins et les entraînements l’après-midi. J’ai effectué quatre ans de formation là-bas, avant de revenir à l’âge de 18 ans au FC Mulhouse.
Comment se sont passées vos années à Fribourg ?
Ce sont sûrement les plus belles années de ma vie, tant humainement que footballistiquement ! Ça n’a pas été évident au début vu que je ne comprenais pas un seul mot d’allemand, mais j’ai vite appris et aujourd’hui je suis totalement bilingue. C’est un vrai pays du football. Durant nos matchs en jeunes, il y avait entre 300 et 400 spectateurs par match, les derbys jusqu’à 600 spectateurs. Ça m’a appris beaucoup sur la vie et mentalement j’ai énormément progressé là-bas, il y avait une vraie discipline. A chaque entraînement tu t’entraînais pour te surpasser, pour être le meilleur, c’était la guerre à chaque fois et j’aimais ça. Rien à voir avec la France où dès que tu vas mettre un coup à un joueur il va rester dix minutes par terre à « pleurer » (rires), bref c’est tout simplement un autre monde. Mon plus beau souvenir c’est d’avoir gagné la Gambardella allemande.
Comment se passe votre saison avec Mulhouse sur un point de vue personnel ?
Ma saison à Mulhouse est en dents de scie. Depuis deux ans je ne suis pas épargné par les blessures mais je ne lâche pas, ce n’est pas dans ma mentalité. Le peu de matchs que j’ai pu faire ont été satisfaisants et même sans jouer pendant longtemps j’ai progressé. Disons que j’ai mûri et c’est très important à un poste comme le mien (défenseur central, arrière latéral), donc tout n’est pas à jeter.
Et sur un plan collectif ?
Après sur le plan collectif c’est tout autre chose. Cette année on a du mal, il n’y a pas de problème dans le vestiaire entre les uns et les autres mais il n’y a pas de cohésion sur le terrain. C’est sûrement ce qui nous fait défaut. Si on n’arrive pas à gagner il faut savoir être solide et ne pas perdre. Malheureusement cette saison ça n’a pas été souvent le cas.
Quelle est la nature de votre blessure et combien de temps encore serez-vous éloigné des terrains ?
Il semblerait que ça soit une grosse pubalgie et une tendinite au genou mais je ne le sais pas moi-même, ni même le médecin du club, vu que je traîne ça depuis janvier/février. Mais le médecin du club n’a pas pu me donner de rendez-vous avant fin avril/début mai quand j’avais déjà des alertes en janvier/février. J’ai décidé de consulter un spécialiste en Franche-Comté.
Serez-vous Mulhousien la saison prochaine ?
Je ne sais pas si je serai Mulhousien la saison prochaine. Je ne ferme aucune porte que ça soit pour le FC Mulhouse ou un autre club. Actuellement je suis plutôt pour un départ si rien ne change du côté du FC Mulhouse. Les années précédentes je prenais du plaisir même lorsque j’étais blessé. Cette saison ça n’a pas été le cas. Que ça soit aux entraînements ou aux matchs et je pense que je ne suis pas le seul à ressentir ça. Donc on verra, nous n’en sommes pas encore là et pour le moment l’objectif est tout d’abord de sauver le club avant de penser à l’année prochaine que ça soit ici ou ailleurs.
Crédit photo : LAFA