Passé deux fois par Strasbourg, Afik Nissim reste (et restera encore longtemps) sans doute comme le joueur qui aura retourné la finale de 2005 dans le bon sens. Mais au-delà de cela, il aura marqué le club par son professionnalisme, sa gentillesse et surtout son talent. Petite rencontre avec lui.
Tout se passe bien pour ma famille et moi. J’habite à Eliat où je débute ma sixième saison au club. J’ai quitté la France et Strasbourg depuis maintenant dix ans. Même si nous n’avons pas gagné le titre ici en Israël, nous avons fait de très bonnes saisons ces dernières années.
Et plus précisément, comment se passe ta saison actuelle avec l’Hapoel Eliat ?Le début de saison est un peu compliqué. Nous sommes actuellement à une victoire pour cinq défaites. Chaque année, il y a de nombreux changements, que ce soit avec les joueurs ou le staff et je suis presque toujours le seul joueur à rester dans l’effectif. Cette année, par exemple, nous avons un nouveau coach. Ce n’est jamais facile de tout changer et de recommencer à nouveau tout le travail entrepris les années précédentes. Mais nous avons déjà connu cela les saisons précédentes. Nous avons beaucoup de mal à débuter avant de terminer plus fort, contrairement à Strasbourg où nous ne changions pas énormément l’effectif ce qui nous permettait d’être plus performants tout de suite. La stabilité est importante car il n’y a pas ce temps d’acclimatation du à la langue, la ville, …
Au-delà du rôle de joueur, avec ton expérience et ton vécu, quel place occupes-tu au sein de l’effectif ?
Je suis le capitaine de l’équipe. J’ai de l’expérience au sein du club et dans le championnat. Mon objectif est d’être un leader dans le groupe, mais pas que sur le parquet, aussi en dehors, comme par exemple pour aider les nouveaux joueurs dans leur nouvelle vie, leur expliquer le fonctionnement du championnat, etc…
Tu as joué 4 saisons à la SIG, quel est le moment qui t’as le plus marqué ?Tout d’abord, j’ai passé quatre très belles années à Strasbourg et je suis toujours strasbourgeois dans mon cÂœur. Forcément, le moment qui m’a le plus marqué fut le titre de champion de France. Etre dans un groupe, que ce soit avec les joueurs, le staff, les supporters ayant un seul et même objectif fut quelque chose de spécial. Je m’en rappelle comme si c’était hier.
Suis-tu toujours la SIG et ses résultats depuis ton départ ? Que penses-tu de la direction prise et de l’effectif actuel ?Je regarde de temps en temps les résultats, mais je ne connais pas trop les joueurs actuels. L’équipe a souvent atteint les finales ces dernières années, mais les défaites ont dû être difficiles. Néanmoins, le club voulait faire parti des meilleurs en France et aujourd’hui, ils sont dans la bonne voie. J’ai aussi vu qu’il y avait un projet de nouvelle salle. Mais j’espère vraiment que le club parviendra à remporter le titre dans les toutes prochaines années.
As-tu gardé des contacts avec des gens du club (joueurs, staff, supporters) à Strasbourg en général ?Je n’ai pas gardé trop de contacts au sein du club mais j’ai des amis très proches dans la communauté israélite de Strasbourg, que je revois souvent en Israël. J’aimerais vraiment revenir à Strasbourg et au Rhénus. Les chants des supporters ou marquer des trois points dans cette salle me manquent beaucoup.
Pour finir, as-tu un message à passer à la SIG Army ?J’aimerais leur souhaiter bonne chance pour la saison à venir. J’espère que le club va leur apporter beaucoup de succès et de joie mais aussi que les supporters vont encourager l’équipe comme lorsque je jouais à Strasbourg.