À deux ans et demi des Jeux Olympiques 2024, le demi-fondeur Baptiste Mischler a le regard tourné vers Paris. Comme de nombreux athlètes olympiques français, le jeune alsacien doit pourtant composer avec deux défis quotidiens, l’énergie déployée pour atteindre ses objectifs sportifs et une activité professionnelle en parallèle.
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Champion de France en titre sur 1.500 mètres, Baptiste Mischler (22 ans) vise plus haut et le top 10 mondial dans les mois à venir. Ambitieux mais également avec la tête bien faite, l’athlète doit également conjuguer avec des études d’ingénieur à l’INSA de Strasbourg.
« Mener deux fronts n’est pas toujours évident » souligne le Brumathois. « Nous sommes nombreux à ne pas pouvoir vivre uniquement de notre sport et à avoir le soutien de partenaires privés. Des fonds de dotations comme AGISPORT permettent par exemple de financer mes frais d’inscription à l’école d’ingénieur, mes stages de préparation ou encore ma récupération physique indispensable à ce niveau de compétition » explique l’un des grands espoirs de l’athlétisme français.
Loin d’être un cas isolé, les instances politiques et sportives françaises semblent commencer à s’activer pour déployer des moyens à l’attention de ces sportifs. Mais en vue de l’échéance de Paris 2024. nombreux d’entre eux soulignent le retard à l’allumage de ces dispositifs. Les problèmes causés par la multiplication des acteurs, le Ministère des Sports, l’Agence Nationale du Sport (ANS) et les Fédérations sportives nationales, seraient également un frein pour l’efficacité de ces derniers.