Absent des terrains de Ligue 1 depuis la victoire à Monaco (1-5) en janvier dernier, Jonas Martin devrait retrouver la compétition ce week-end lors de la réception de son ancien club, Montpellier. En pleine bourre au moment de sa blessure, Jonas Martin trépigne d’impatience et aimerait affronter le club qui l’a formé et qui l’a vu évoluer jusqu’à son départ au Betis Séville. à 29 ans, le milieu de terrain ne cache pas sa volonté de disputer la Coupe d’Europe la saison prochaine, malgré le fait que Strasbourg doive passer par les tours préliminaires. Jonas Martin revient sur sa saison particulière entremêlée d’une première partie de saison de très haut niveau à une seconde où il aura longuement été écarté des terrains à cause de sa blessure.
Auteur d’une très grosse saison avant ta blessure, qu’est-ce qui a changé par rapport à la saison dernière ?
Déjà mon positionnement ! Je suis un peu plus bas et j’ai un peu plus de liberté. Mon jeu dépend de l’équipe et forcément quand elle tourne, mes qualités ressortent. Il faut toujours un temps d’adaptation et je l’ai eu la saison passée. Cela n’a pas été facile, mais je me suis bien reposé cet été et quand je suis revenu j’étais bien dans ma tête et mes jambes, cela s’est vu !
Sorti sur blessure à Monaco lors de la 21ème journée, le Racing a eu beaucoup de mal à tenir le rythme. En effet, Strasbourg comptait 32 points après ce match, ce qui faisait une moyenne de 1,52 points par match avec une moyenne de buts inscrits de 1,76 pour 1,19 buts encaissés par match. Depuis, le Racing a disputé 11 matchs de Ligue 1 et n’a récolté que 12 points, soit 1,09 points par match. La moyenne de buts inscrits est de 1,54 pour 1,36 encaissés. Une différence assez conséquente qui peut en partie s’expliquer par le parcours en Coupe de la Ligue.
Une blessure qui est tombée au mauvais moment ?
Il n’y a jamais de bon moment pour une blessure. Ce qui est rageant c’est que j’ai loupé la demi-finale et des gros matchs. C’est certain que cela a mis un coup d’arrêt. Maintenant cela va mieux. J’espère finir la saison en trombe, même s’il ne reste plus beaucoup de rencontres. Je vais me préparer pour la saison prochaine, reprendre mes repères et me faire plaisir sur le terrain.
On revient rapidement sur la finale. Un moment particulier pour toi ?
J’avais l’impression que je jouais tellement je voulais qu’on gagne. C’était vachement stressant ! Tu as un sentiment d’impuissance, du coup tu as envie de rentrer les aider, mais tu ne peux pas et c’est chiant ! Au final le contrat a été rempli à 200%. Le but était d’emmener le peuple strasbourgeois en finale. La cerise sur le gâteau c’est qu’on va jouer les tours préliminaires de l’Europa League, c’est assez exceptionnel !
L’Europe dans une carrière de footballeur, ça fait rêver ?
J’avais connu la même chose ma première année en pro. L’année précédente ils avaient terminé cinquième et on disputait les barrages de la Coupe d’Europe. Je n’avais pas eu de temps de jeu. Ce sera peut-être mes premières minutes en Ligue Europa. On verra ce qui est fait la saison prochaine. Un joueur pro ce qu’il veut c’est ça ! Jouer des matchs de haut-niveau. La Coupe d’Europe contre des équipes étrangères. Sur un CV c’est toujours intéressant. Puis, jouer le jeudi, depuis que je suis pro je les regarde. Si cela peut être moi qu’on regarde, ce serait bien.
Le mot d’ordre est de prendre du plaisir désormais ?
On n’a plus trop d’objectif désormais, mais on reste des compétiteurs et tu veux gagner tous les matchs pour finir le plus haut possible. Le mot d’ordre c’est de reprendre du plaisir. J’ai envie de me faire mal, ressentir la sensation de faire une belle action devant notre public. Cela me manque.
Tu n’est pas entré face à Guingamp, pas trop frustrant ?
Je savais que je n’allais pas débuter le match, c’était un peu tôt, mais je m’attendais à entrer sur la fin, surtout qu’il restait un changement à faire. C’est le choix du coach, il est assez grand et compétent, pour gérer son groupe et un match. Sur le moment, c’était frustrant !
Ce samedi tu affronteras ton ancien club, on imagine que tu veux jouer ?
Bien sur que j’ai envie de jouer face à mon ancien club, surtout que j’ai joué 90 minutes avec la réserve le week-end dernier et cela s’est très bien passé. Je n’ai pas ressenti de douleur. C’est toujours pareil, c’est le coach qui va choisir son 11 et qui fera entrer les joueurs. C’est certain que face à ton ancien club tu as toujours envie de faire plus, surtout que c’est mon club formateur. J’échange de temps en temps avec Hilton (Vitorino). L’effectif a beaucoup changé depuis mon départ.
Pour finir, comment tu te sens à strasbourg à un an de la fin de ton contrat ?
La ville et tout ce qui va avec, je me sens très bien. Le club progresse chaque année. Il y a une certaine stabilité au niveau du staff et c’est important. Quand tu as bougé plusieurs fois c’est ce que tu recherches. Je n’ai pas envie d’être un mercenaire, un mec qui connait 15 clubs. Mais dans le foot, tu peux te sentir bien et tout avoir dans le bon sens, tu ne restes pas maître de ton choix. Tout est possible dans le football. Mon but c’est de bien revenir. Je me sens très bien dans ce club, il n’y a rien à dire. Après, on sait tous qu’à un an de la fin du contrat, tout peut arriver.