Âgé de 21 ans, Ibrahima Sissoko a disputé la bagatelle de 30 matchs de Ligue 1 avec le Racing Club de Strasbourg cette saison. En provenance de Brest, le milieu de terrain a su s’installer dans l’entre-jeu strasbourgeois et figure aujourd’hui comme un joueur incontournable du Racing. Ibrahima Sissoko s’est livré à Direct Racing avant le déplacement à Dijon ce samedi lors de la 36ème journée de Ligue 1 :
Tout d’abord, comment vas-tu Ibrahima ?
Ça va. Je me sens bien même si les performances ne sont pas là en ce moment. Cela va revenir j’espère.
A quoi est due cette baisse de régime ?
Un peu de fatigue. On a fait des gros mois, il y a eu beaucoup d’intensité, la finale de la Coupe de la Ligue. Mais on bosse dur pour que ça revienne et qu’on soit performants lors des matchs.
La finale de la coupe de la Ligue est-elle arrivée un peu tôt ?
Peut-être… Après, même si on gagne la coupe, on doit continuer à jouer, on est des compétiteurs, on a envie de gagner de prendre des points, d’être classé le plus haut possible. On a toujours un challenge, on a envie de finir dans la première partie de tableau. Cela se resserre devant nous et derrière nous donc c’est à nous de gagner les matchs.
Certains commentaires disent que vous êtes en roue libre, c’est vrai ?
Non ! On se donne quand même sur le terrain ! Mais c’est vrai qu’on est moins performants qu’au début. C’est comme ça, c’est le foot, on ne peut pas toujours être au top même si on essaie. Maintenant jamais de la vie on ne sera en roue libre, ce n’est vraiment pas notre état d’esprit. On a envie de jouer, de gagner des matchs et d’être classé le plus haut possible.
D’un point de vue personnel, cette saison elle est plus que réussie non ?
Pour une première saison en Ligue 1, c’est vrai qu’elle est réussie. J’arrive et je joue beaucoup de matchs, je suis content de moi, même si en ce moment j’ai eu des coups de moins bien. C’est à moi d’améliorer ça pour être le plus performant possible, de la 1ère à la 90ème, jusqu’à la 94ème s’il faut ! Mais je dois être encore plus performant si je veux être au haut niveau. C’est à moi de travailler ça et ça commence à l’entraînement.
Depuis quelques matchs je te trouve un plus lent que d’habitude sur tes prises de décisions, je me trompe ?
En ce moment je ne fais pas les bons choix, je ne suis pas au mieux techniquement et dans ma tête. Je sais que je dois encore progresser sur ça. Je sais qu’il reste encore trois matchs qui vont me permettre de prouver que je peux être titulaire jusqu’à la fin de la saison et que je suis un bon joueur de Ligue 1 et pour le Racing.
Ils m’avaient dit que j’allais jouer mais qu’il allait y avoir de la concurrence. Donc c’était à moi de prouver. Je ne pensais pas que j’allais jouer autant de matches. On a fait une belle saison même si en ce moment c’est dur. J’espère que ça va continuer comme ça tout au long de ma carrière. On joue au foot pour être sur le terrain. Après il y a les choix du coach et il faut les accepter.
Tu joues dans un dispositif assez particulier pour ton profil de jeu ?
C’est la première fois que je joue dans ce système-là. Je n’avais pas trop l’habitude. Après, quand tu es milieu, tu as toujours les mêmes directives, donc c’est facile de prendre ses repères. Je me suis vite habitué.
Vous allez jouer les tours préliminaires d’Europa League, c’est presque un rêve ?
Oui bien sur ! On va essayer de concrétiser ce rêve en allant chercher cette qualification. Mais, pour l’instant, on va se concentrer sur la fin de saison; après, bien se reposer, et après, revenir pour bien entamer la saison prochaine.
Il reste trois matchs, c’est important de bien finir pour bien redémarrer l’année prochaine ?
Oui c’est important de bien finir. Même pour nous, dans nos têtes, partir en vacances l’esprit tranquille en se disant on est bien classé. On a envie de bien faire c’est sûr !
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance pour que tu viennes à Strasbourg ?
Le discours du coach et du recruteur. Je connaissais un peu le public aussi. Mais ça, il faut le vivre, c’est beaucoup mieux de jouer pour le Racing qu’une équipe qui se déplace à la Meinau. C’est le douzième homme ici ! Dans les hauts comme dans les bas. J’ai fait un très bon choix en venant ici. J’ai progressé par rapport à l’année dernière. J’ai encore de la marge, et c’est le moment de prouver ! J’ai envie d’être au haut niveau.
Ton ancien coach (Jean-Marc Furlan ndlr) connait bien Strasbourg. Tu en avais un peu parlé avec lui ?
Non je ne lui en ai pas trop parlé. Quand j’ai signé ici c’était les vacances. Je lui ai envoyé un message quand même (rires) ! Mon arrivée s’est faite très vite.