Depuis plus de dix années désormais, le chemin parcouru par le Racing Club de Strasbourg a été semé d’embûches. Descente en Ligue 2 puis en National, dépôt de bilan suivi de plusieurs remontées avant de redescendre sportivement en CFA, etc etc… on retrace ici quelques grandes lignes du Racing Club de Strasbourg et cela depuis 2005 !
2004/2005 : Une saison en apothéose
Comme cette saison 2018/2019, le Racing Club de Strasbourg terminait à une honorable onzième place avec 48 points à son actif (49 la saison passée). Comme cette année, le RCS remportait la Coupe de la Ligue, la troisième de son histoire (2 lors de la nouvelle formule). à l’époque, la victoire en Coupe de la Ligue offrait la qualification pour la phase de poule de la coupe UEFA. Tout portait à croire au renouveau strasbourgeois et à une nouvelle grande épopée du club alsacien…
2005/2006 : Désillusion strasbourgeoise
Le parcours du RCS en Coupe UEFA pouvait rendre fier ses supporters. Effectivement, le Racing se faisait éliminer en huitième de finale de la compétition par le club suisse de Bâle. En Ligue 1, c’est un cauchemar qu’ont vécu les amoureux du Racing. Avant-dernier du championnat, le RC Strasbourg retrouvait la Ligue 2 quatre années après avoir retrouvé l’élite.
2006/2007 : Remontée immédiate
Il n’aura fallu qu’une seule petite saison pour que le Racing retrouve la première division. Porté par un Eric Mouloungui en feu (11 buts), Strasbourg fait donc comme lors de la saison 2001/2002 et ne fait qu’un passage éclair dans l’antichambre du football français. à souligner que le club est alors entraîné par Jean-Pierre Papin. Ce dernier quittera le club durant l’été suite à un désaccord avec le président du moment, Philippe Ginestet
2007/2008 : Le début de la fin
à nouveau relégué en Ligue 2, le Racing et ses fans ne se doutent pas un seul instant qu’il s’agirait d’une lente agonie vers les profondeurs du foot français. Avec à sa tête Jean-Marc Furlan, le Racing enregistre un bien triste record de 11 défaites consécutives. Condamnant ainsi le club à la Ligue 2.
2008/2009 : Des espoirs douchés
Un point, c’est ce qu’il a manqué à Strasbourg pour remonter en L1. Lens terminait champion de Ligue 2 avec 68 points, suivaient Montpellier et Boulogne avec 66, tandis que le Racing n’avait que 65 points. Jean-Marc Furlan quitte alors le club alsacien (licenciement) et Leonard Specht devient le nouveau président strasbourgeois (il remplace Philippe Ginestet).
2009/2010 : Le Racing implose
Si Leonard Specht prend la présidence, celui-ci fait appel à une ancienne gloire strasbourgeoise, Gilbert Gress. Une prise de pouvoir qui ne pouvait se passer plus mal. Le nouvel entraîneur se met une grande partie des joueurs cadres à dos et perd le contrôle de son effectif. Après un premier tour de Coupe de la Ligue où les joueurs décident de lâcher la rencontre (le Racing s’incline 6-1 face à Istres). Deux mois après sa nomination à la tête du club, Leonard Specht présente sa démission en conseil d’administration. Gilbert Gress est licencié au même moment et se voit remplacé par Pascal Janin. Un mois plus tard, Philippe Ginestet reprend la tête du club en tant que président.
– En décembre 2009, Philippe Ginestet cède pour 1,6 million d’euros la société Racing Investissements, qui possède 54,6 % des parts du club, à la société anglaise FC Football Capital Limited du financier Alain Fontenla, qui en revend 15 % à la société Carousel Finance pour 1,5 million d’euros un mois plus tard (Wikipédia)
Sportivement, le Racing Club de Strasbourg termine à une bien triste 19ème place et rejoint le championnat de National pour la première fois. Plus rien ne sauve le club alsacien qui est en totale perdition et qui voit Jafar Hilali arriver dans le paysage du Racing.
2010/2011 : Le RCS est renommé « Dallas »
Le nom de la célèbre série américaine aurait pu être prêtée au Racing Club de Strasbourg. La date du 10 novembre 2010 ne vous évoque sans doute pas grand chose, cependant, c’est la date de son arrêt de mort.. En effet, c’est ce jour que Jafar Hilali prend la présidence du club alsacien, remplaçant ainsi Jean-Claude Plessis. Le nouvel homme fort s’illustrera tout au long de la saison par de multiples sorties médiatiques dignes d’un film de science fiction. Pour le dernier match à la Meinau, « Hilali » souhaitait rejoindre le stade en hélicoptère avec un atterrissage sur le pelouse (il a finalement renoncé à le faire).
Le Racing luttait alors pour la montée en Ligue 2. Dans un communiqué diffusé sur le site officiel, le président du RCS faisait part de sa volonté que d’offrir une prime exceptionnelle de 200 000 euros aux joueurs de Rouen, sous condition de s’imposer face à Guingamp, alors à la lutte avec Strasbourg pour le montée en L2.
L’été est particulièrement mouvementé et Jafar Hilali décide finalement de revendre le Racing pour un euro symbolique à un supporter strasbourgeois, le club est parallèlement relégué en CFA.
2011/2012 : Vent d’espoir sur Strasbourg
Relégué en CFA, Frédéric Sitterlé prend alors la tête du club et redonne espoir à des milliers de supporters. Le nouvel homme fort décide finalement de repartir de CFA2. Un choix qui s’explique du fait que si Strasbourg n’avait pas terminé premier de son groupe en CFA, il aurait été relégué en CFA2. François Keller, frère de l’actuel président, Marc Keller, prend la tête de l’équipe et compose une équipe dans un délai plus que limité. Sébastien Roi, entraîneur à Molsheim, décide d’aider François Keller dans cette grande aventure.
à l’issue de cette saison, le Racing monte en CFA. En 30 rencontres, le Racing s’est imposé 21 fois, a concédé 7 nuls et s’est incliné 2 fois. Le Racing s’offre de multiples records d’affluences lors de cette saison. La plus forte affluence de l’histoire du CFA2 : 10 883 spectateurs face à Schiltigheim.
2012/2013 : Le Racing sur sa lancée
En coulisses, l’été fut une nouvelle fois mouvementé. Marc Keller prend alors la présidence, il est accompagné par plusieurs investisseurs (Les onze investisseurs sont Marc Keller, l’ex-président Egon Gindorf, Pierre Schmidt, Thierry Herrmann, Paul Adam, Thierry Wendling, Ivan Hasek, le recruteur du VfB Stuttgart Christophe Rempp, Pierre-Emmanuel Weil, l’ex-vice-président Patrick Adler et le champion du monde de rallye Sébastien Loeb).
Sur le plan sportif, après avoir acquis sa montée assez facilement en CFA, le Racing a dû lutter pour enchaîner une seconde accession consécutive. à égalité avec Raon-l’étape, Strasbourg s’offre la montée grâce à sa différence de but particulière et retrouve le National deux saisons après l’avoir quitté ! Avec 20 044 spectateurs face au FC Mulhouse, le Racing explose le record dans cette division.
2013/2014 : Le Racing trébuche
Pour son retour en National, le Racing a des difficultés à tenir le rythme et vit une saison compliquée. Marc Keller décide de se séparer de son frère (François Keller) et fait appel à Jacky Duguépéroux pour tenter de sauver le club et d’éviter la relégation. Le retour de Jacky Duguépéroux est malheureusement insuffisant pour maintenir le club en National. Strasbourg est relégué sportivement. Comme souvent, l’été se veut plus que mouvementé et le Racing est finalement repêché au profit d’une équipe de Luzenac interdit de montée…
2014/2015 : à un point du podium
Belle saison du Racing Club de Strasbourg qui n’est malheureusement pas couronnée d’une montée en fin de saison. Avec 65 points à son actif, le Racing échoue au pied du podium. Tout le monde se souviendra du faux espoir lors de la toute dernière rencontre à domicile face Colomiers (victoire 2-0).
Avec 27 820 spectateurs, Strasbourg a toujours le record en National. Il faut souligner que les huit premières places sont prises par le Racing.
2015/2016 : Le Racing retrouve le monde pro
Jacky Duguépéroux reste à la tête de l’équipe strasbourgeoise et se voit récompensé avec une montée en Ligue 2. Une montée synonyme de retour dans le monde pro et cela cinq années après l’avoir quitté. De son côté, l’emblématique entraîneur du Racing n’est pas conservé. Pour le retour dans monde pro, Marc Keller fait appel à Thierry Laurey.
2016/2017 : Une petite saison et puis s’en va !
Première saison de Thierry Laurey sur le banc strasbourgeois et déjà une montée à son actif ! Une très belle saison couronnée par le titre de champion de France de Ligue 2. Le Racing retrouve l’élite du football français.
2017/2018 : Un maintien difficile
L’objectif était simple pour Strasbourg, le maintien. Il aura fallu attendre la dernière journée de la saison à domicile pour voir le Racing s’offrir le maintien au terme d’une rencontre complètement folle face à Lyon (victoire 3-2) et ce fameux coup-franc inscrit par Dimitri Lienard à la 94ème minute de jeu. Il faut également souligner l’énorme exploit du RCS qui a fait tomber le grand PSG pour la toute première fois de la saison.
2018/2019 : Un nouveau trophée !
Pour sa seconde saison consécutive en Ligue 1, le Racing Club de Strasbourg frappe fort. Cinquième à l’issue de la 22ème journée, le club alsacien se hisse même en finale de la Coupe de la Ligue après avoir éliminé Lille, Marseille, Lyon et Bordeaux. En finale le RCS était opposé à Guingamp au Stade Pierre Mauroy de Lille. Ce sont près de 35 000 supporters strasbourgeois qui ont effectué le déplacement dans le Nord de la France. Le Racing s’impose dans la douleur au terme de la séance des tirs au but. Une victoire qui permet à Strasbourg de retrouver l’Europe en intégrant la compétition lors du second tour de qualification de la compétition.
2019/2020 : Parfum d’Europe sur Strasbourg
Le Racing a retrouvé l’Europe ce jeudi soir treize années après son dernier match face à Bâle en huitième de finale de cette même Coupe d’Europe ! Le Racing Club de Strasbourg s’impose 3-1 pour son retour dans la compétition. Une victoire au terme d’une rencontre animée.