Cette sixième journée de Ligue 1 est désormais terminée et le Racing Club de Strasbourg a enregistré sa toute première victoire de la saison. Si tout n’a pas été parfait, les hommes de Thierry Laurey ont tout de même offert une belle seconde période rendant impuissant des Canaris qui étaient rentré au vestiaire avec un avantage d’un but à la pause.
Coaching gagnant
On pourrait revenir longuement sur le dispositif de départ mis en place par le coach strasbourgeois. Mais on préfère souligner le changement tactique opéré à la pause. Thierry Laurey sort Alexander Djiku pour faire entrer Dimitri Lienard, le Racing est métamorphosé. Tour à tour, Jean-Ricner Bellegarde, Ibrahima Sissoko et Dimitri Lienard, vont prendre le jeu à leur compte au milieu de terrain et ainsi mettre en difficulté la défense nantaise qui restait sur une première période sans avoir été mise en danger. Ce changement de dispositif et surtout d’animation, pose de réels problèmes aux hommes de Christian Gourcuff.
Une statue pour Dimitri Lienard
Le Racing a déjà disputé douze rencontres officielles depuis le 25 juillet dernier. Un joueur sort très largement du lot et il n’est autre que l’habituel Dimitri Lienard. Nombreux supporters estiment que la marche est trop haute pour lui en début de saison, et pourtant, c’est celui qui impressionne le plus. Son but libérateur à la 66ème minute de jeu intervient tel un symbole. Mais les symboles, Dimitri Lienard commence à être habitué. Il est notre véritable coup de coeur et on se demande d’ores et déjà comment nous ferons lorsqu’il mettra un terme à sa carrière.
Une défense retrouvée
Déjà à la hauteur lors du déplacement au Parc des Princes le week-end dernier, la charnière centrale s’est une nouvelle fois illustrée de manière remarquable. L’unique but nantais provient d’une erreur individuelle. Mais Stefan Mitrovic et Lamine Koné ont donné du fil à retordre à l’imposant Coulibaly. Le capitaine (Mitrovic) a pris ses responsabilités et a sans doute réalisé son meilleur match de la saison.
L’homme de l’ombre
Comment ne pas parler de celui qui endosse le rôle ingrat de cette équipe strasbourgeois. Son placement sur le front de l’attaque est un véritable combat. Ludovic Ajorque se retrouve constamment avec deux joueurs sur le dos et n’a que très peu d’espace pour se retourner et se retrouver face au but. Souvent critiqué depuis le début de la saison, on vous invite à prendre quelques minutes dans le match pour observer le jeu sans ballon de l’attaquant strasbourgeois. Ajorque ne ménage pas ses efforts, il se bat comme un diable et essouffle les défenses. C’est lui qui a transformé le penalty à la 88ème minute de jeu, offrant ainsi la victoire 2-1 face au FC Nantes. Une victoire qui permet à tout un peuple de souffler après un début de championnat assez compliqué. Et pourtant, malgré la pression qu’il pouvait avoir sur les épaules à ce moment du match, Ludovic Ajorque a su faire preuve d’un calme olympien pour tromper Alban Lafont d’un contre-pied parfait. Pourtant, l’ancien joueur de Clermont refuse qu’on parle de lui et qu’on le mette en lumière « Je n’ai pas envie d’être mis dans la lumière, le plus important c’était la victoire et pas mon but. Qu’on parle de moi ça ne m’intéresse pas. Il était important de s’imposer. Je sais que je ne suis pas le joueur le plus élégant, mais même des joueurs comme Messi ou Ronaldo ne sont pas aimé de tous, alors comment moi, joueur de Strasbourg je pourrais l’être » ?