Sur trois défaites de rang en championnat, le Racing est actuellement en proie à de sérieux doutes. Mais d’un point de vue comptable, le club strasbourgeois n’est pas (encore) en danger avec une 13e place et deux points d’avance sur le barragiste. Pas de quoi rassurer de nombreux supporters alsaciens toujours inquiets par la vente à BlueCo et le dernier mercato, mais surtout très véhéments envers l’entraîneur Patrick Vieira dont la légitimité est remise en cause. Vivement attaqué par une partie des supporters, le champion du monde 1998 est principalement critiqué sur la qualité du jeu strasbourgeois et sur ses choix tactiques.
Invité de France Bleu Alsace jeudi matin, Marc Keller a réitéré sa confiance envers celui qu’il a choisi comme coach principal au tout début du mois de juillet. « Je vais régulièrement au Racing Soprema Park (centre d’entraînement du Racing, ndlr). Je vois l’effectif travailler, je vois le staff travailler et je vois Patrick (Vieira) travailler. Cela se passe très bien ! On essaye d’être encore plus pointus avec les joueurs pour les faire progresser. Patrick (Vieira) est le chef d’orchestre de tout ça« , argumente le président strasbourgeois. Bien sûr, on doit faire mieux dans le jeu et dans l’image que l’on donne. L’équipe doit retrouver son engagement car c’est ce qui a fait sa force. Je suis persuadé qu’on va dans la bonne direction », complète-t-il.
Conscient que les Bleus doivent élever leur curseur en termes d’intensité, Marc Keller se montre patient avec Patrick Vieira et aimerait que le public alsacien le soit également après seulement neuf journées de Ligue 1. « Depuis quelques semaines, le climat est un peu moins patient qu’à l’époque. On a toujours réussi avec le public à être uni autour d’un même objectif. Strasbourg a toujours été un club différent et pour que cela continue, il faut que le public pousse son équipe« , suggère le dirigeant de 55 ans.
Au cours de cet entretien, Marc Keller s’est à nouveau justifié sur le mercato estival où de nombreux jeunes joueurs prometteurs ont été recrutés. Un nouveau cycle inévitable, selon lui, puisque l’ancien effectif était vieillissant. « On veut être capable, dans les deux ou trois ans, de jouer les six-sept premières places. C’est une fin de cycle qui est arrivée, on voulait repartir sur de nouvelles bases avec une nouvelle équipe », explique-t-il. Si certains déplorent le manque d’expérience – ou plutôt de caractère – au sein de cette équipe, l’ex-international français considère que les plus aguerris des Racingmen doivent « prendre leurs responsabilités » pour rectifier le tir.