S’il ne s’agissait que de la 3ᵉ journée du championnat de National 2, ce match ressemblait déjà à un virage important à négocier pour un Stadium Racing Colmar mal embarqué et pointant à une fâcheuse dernière place, à la différence du but certes, mais bien loin des attentes du club. Un match à risques pour des Verts qui devaient impérativement prendre des points pour ne pas sombrer dans une spirale infernale. Bien en place et appliqués, les Colmariens auront dû attendre les ultimes minutes pour empocher un point mérité tant ils auront donné de fil à retordre au leader (1-1).
Colmar solidaire et mal récompensé.
Les hommes de Wallemme avaient donc pour objectif de lancer enfin une saison qui aurait difficilement pu plus mal démarrer, 2 défaites, 6 buts encaissés et un unique point au tableau d’affichage consécutif à un match nul et sans relief ramené la semaine dernière du côté de la Corse et de l’AS Furiani-Agliani. Un point que les Verts comptaient bien bonifier face à l’un des favoris de ce groupe D, le FC Bourg-En-Bresse, leader et invaincu (2 victoire et 1 nul) dont le début de saison nécessitait une prudence accrue pour des colmariens en manque de confiance. Et de prudence, il en était question dès le coup d’envoi pour les coéquipiers de Gisselbrecht articulés autour d’un 433 bas et compact dans lequel les Burgiens utilisaient mieux le ballon dans un début de rencontre sans temps mort. Mais si les visiteurs paraissaient au moins un cran au-dessus techniquement, ce sont bien les colmariens, sérieux et appliqués défensivement, qui allaient se créer la première occasion dès la 7ᵉ minute. Yebra autoritaire récupérait un ballon dans son camp et enrhumait son vis-à-vis dans la foulée pour se lancer dans une course de 50 mètre et décaler G. Jacquat excentré et dont la frappe enroulée était détournée in extremis par un Commaret auteur d’un arrêt de classe. Colmar laissait clairement le ballon et subissait dans le jeu, mais réussissait à verrouiller ses 30 derniers mètres et profitait des espaces laissés par un bloc adverse haut, en particulier sur les côtés désertés par des ailiers d’un 352 très offensifs. Rigoureux et solidaires, les alsaciens allaient se créer une seconde situation dangereuse par J. Jacquat dont le centre rasant le long des 6 mètres adverses ne trouvait personne (16ᵉ). Bourg-en-Bresse continuait à mettre le pied sur le ballon dans une conservation qui demeurait stérile et se heurtait à un état d’esprit irréprochable d’un Stadium qui pliait sans rompre et pouvait s’appuyer sur un Ndiaye impérial sur l’unique action visiteuse. Le portier colmarien allait sortir l’arrêt de ce premier acte sur une tête du Foulon qui filait sous la barre transversale (38ᵉ) permettant à son équipe de regagner les vestiaires sur un score nul et vierge. Les verts, portés par un collectif solide et un Yebra des grands jours, auraient même pu incrémenter le tableau d’affichage sur leurs quelques contres parfaitement menés auxquels il ne manquait finalement qu’un but pour valider un travail tactique performant.
Les Verts exemplaires reviennent sur le gong
Une pause express pour des jurassiens qui revenaient sur le pré après seulement 5 minutes pour donner le ton et les intentions identiques, à savoir continuer à monopoliser un ballon que les colmariens laissaient volontiers. Mais si les verts allaient d’entrée trouver un corner mal négociés, ils allaient dans la foulée frôler la correctionnelle. La frappe lourde et puissante de Laspalles allait fracasser le poteau d’un Ndiaye encore une fois décisif au prix d’une horizontale pleine de tonus (54ᵉ). Colmar s’efforçait de maintenir sa toile d’araignée aux fils serrés dans lesquels les joueurs de Gonzales avaient toujours autant de mal à évoluer, bien que maîtres du ballon. Un travail de bloc exigeant qui imposait une débauche d’énergie palpable au fil des minutes. Colmar, moins tranchant en contre-attaque mais sans pour autant concéder de situation dangereuse, semblait dès lors moins en mesure d’inquiéter la défense du leader et allait subir l’ouverture du score visiteuse à la 70ᵉ minute par Irabor dont la tête à l’entrée de 6 mètres de laissait aucune chance à un Ndiaye impuissant (0-1 / 70ᵉ). Pas forcément logique sur la physionomie globale, l’ouverture du score venait toutefois sanctionner une période de moins bien physique côté colmarien, en témoigne liberté laissée à l’attaquant burgien qui aura eu le temps d’ajuster sa tête. Les verts, plus émoussés, avaient de plus en plus de mal à remonter des ballons récupérés toujours plus bas. Mais au courage et à la force collective, les hommes du capitaine Gisselbrech allaient trouver les ressources nécessaires pour refaire surface dans le dernier quart d’heure d’un match qui devra servir de référence pour le club haut-rhinois. Une force collective mais pas que, car Wallemme décidait d’opérer tous ses changements et allait lancer successivement Belahmeur, Zullino, Grimm et Dardouri opérant un coaching qui allait s’avérer payant grâce à sa fraicheur et l’expérience qu’il allait apporter. Toujours bien en place mais mieux en jambes, le SRC allait logiquement revenir au score par l’excellent G. Jacquat qui du plat du pied au second poteau transformait l’offrande de centre au cordeau de Dardouri (1-1 / 88ᵉ). Les alsaciens recollaient sur le fil et s’offraient un point synonyme de victoire par son contenu et son abnégation face à un adversaire qui finira en haut de tableau à n’en pas douter.