Resté sur le banc lors du succès contre Lyon (2-1) puis de la lourde défaite à Monaco (3-0), Lucas Perrin a bénéficié du récent changement de système de Patrick Vieira, avec la montée d’un cran d’Ismaël Doukouré, pour retrouver une place de titulaire dimanche dernier lors de la victoire contre Toulouse (2-0) à la Meinau. Positionné à droite de la défense à trois strasbourgeoise, à côté de son copain dans la vie Frédéric Guilbert, le soldat marseillais a répondu présent et s’est même offert une jolie passe décisive en terminant la rencontre à bout de souffle. Comme en fin de saison dernière sous Frédéric Antonetti – où il n’entrait d’abord pas dans les plans du technicien corse – le défenseur de 24 ans a refait surface. Dimanche après-midi (17h05), il devrait, sauf surprise, enchaîner une deuxième titularisation de rang. Entretien avec un garçon qui, derrière ses allures d’ambianceur de vestiaire, dispose d’un mental à toute épreuve.
Comment te sens-tu au moment d’entamer, déjà, ta troisième saison au Racing Club de Strasbourg ?
Je me sens bien. On démarre plutôt bien la saison avec deux victoires en trois matches. Maintenant, il faut enchaîner à Nice dimanche après-midi (17h05) !
Tu es resté sur le banc contre Lyon (2-1) le 13 août dernier à la Meinau puis à Monaco (3-0) le week-end suivant… Comment as-tu vécu ce début de saison ?
C’est toujours frustrant de commencer sur le banc. D’autant plus que j’avais fait une belle préparation estivale. Le coach (Patrick Vieira) m’a indiqué qu’il avait fait ses choix malgré ma bonne préparation estivale. Je respecte sa décision. De mon côté, j’ai continué à travailler chaque jour à l’entraînement pour me faire une place.
Justement, dimanche dernier à la Meinau lors du succès contre Toulouse (2-0), il y a eu un changement de système avec, notamment, Ismaël Doukouré qui est monté d’un cran au milieu de terrain. Cela t’a permis de retrouver une place de titulaire aux côtés de Gerzino Nyamsi et Abakar Sylla… Comment as-tu vécu cette première apparition de la saison en Ligue 1 ?
Physiquement, j’étais bien en jambes… J’ai beaucoup couru (rires) ! J’ai d’ailleurs fini le match avec des crampes. Et défensivement, on s’en est très bien sorti. On a signé le premier clean sheet de la saison. Dans l’état d’esprit et avec le ballon, on a surtout fait une bonne deuxième période. Désormais, il faut continuer sur cette lancée !
Tu as notamment offert une jolie passe décisive à Jeanricner Bellegarde… Peux-tu revenir sur cette action ?
Deux minutes avant ce but, j’ai commencé à avoir des crampes aux deux mollets. Quand je récupère le ballon, je le donne directement à Ismaël (Doukouré) qui le transmet à Habib (Diarra). Je ne réfléchis pas et je poursuis mon effort même si, physiquement, c’était compliqué ! J’ai bien fait puisque j’ai pu faire une passe décisive à « Jeanjean » !
Lors de cette pré-saison, tu jouais souvent avec l’équipe dite des remplaçants où tu étais capitaine. Tu as marqué beaucoup de points auprès de l’entraîneur durant cette préparation… T’accrocher et te battre pour te faire ta place : est-ce que c’est quelque chose qui te caractérise ?
C’est tout simplement indispensable dans le monde du football ! Ceux qui réussissent et font de grandes carrières, c’est au niveau du mental que ça se joue. J’ai envie d’avoir une belle carrière, donc, je sais que – dans une saison – il y a des moments qui sont plus difficiles. C’est pour cela qu’il faut garder la tête froide et continuer à travailler même quand on ne joue pas.
C’est important également de ressentir la confiance du coach qui, depuis son arrivée, dit que tu es un joueur sur lequel il compte…
Évidemment ! C’est de cette manière qu’un entraîneur voit si un joueur est apte à jouer ou non. Même dans la difficulté, il faut travailler et être opérationnel à n’importe quel moment. Durant la préparation estivale et lors des deux premiers matches où je suis resté sur le banc, je pense que j’ai toujours montré de belles choses à l’entraînement. Le coach l’a, je pense, lui aussi remarqué. Et j’ai été récompensé !
La saison passée, Frédéric Antonetti ne t’a aligné d’entrée qu’à une seule reprise lors de ses sept premières rencontres. Mais ensuite, il t’a titularisé sept fois de suite. On peut faire le parallèle avec le début de saison actuel…
Cela prouve que je travaille et que je fais de bonnes choses lors des séances d’entraînement toute la semaine ! Et que, quand on travaille bien, on est toujours récompensé par l’entraîneur.
Dans une moindre mesure, c’était d’ailleurs déjà un peu le cas en début de saison dernière sous Julien Stéphan.Tu avais été titularisé deux fois lors des trois premières rencontres, avant de te blesser, puis de réapparaître ensuite à la mi-septembre…
J’avais commencé la dernière saison comme titulaire en défense centrale sous Julien Stéphan ! Mais, effectivement, je m’étais blessé (aux ischio-jambiers fin août 2022, NDLR) puis j’avais ensuite bataillé pour retrouver ma place de titulaire dans l’axe de la défense. Je me répète, mais, cela veut dire que le travail paie toujours. Cela met du temps, certes, mais quand on travaille, on y arrive toujours !
Comment appréhendes-tu ce déplacement à Nice dimanche après-midi (17h05)… Il est fortement possible, d’ailleurs, que tu enchaînes une seconde titularisation de rang…
C’est le coach qui décide. Il va faire ses choix pour aligner la meilleure équipe possible selon l’adversaire. Mais, s’il fait appel à moi, je répondrais bien évidemment présent. Comme d’habitude !