Ce lundi soir, jour inhabituel pour une rencontre de championnat, l’Étoile Noire de Strasbourg affrontait les Boxers de Bordeaux en match en retard de la 8ème journée de Ligue Magnus. Après un succès en prolongation face à Dijon vendredi dernier (3-2), les jaunes et noirs avaient à coeur d’enchaîner face à une équipe contre laquelle ils s’étaient inclinés très lourdement (8-0) en Coupe de la Ligue il y a moins d’un mois.
Le début de rencontre est très équilibré dans le jeu entre les deux formations, mais ce sont les bordelais qui se procurent les premières occasions sérieuses d’ouvrir la marque. C’était sans compter sur un Vladimir Hiadlovsky qui veille irréprochablement sur sa cage. Petit à petit, les hommes de Daniel Bourdages prennent un sérieux ascendant sur leurs adversaires jusqu’à complètement les étouffer. A quelques encablures de la première pause, l’Étoile Noire est très justement récompensée de ses efforts et ouvre la marque grâce à Elie Marcos qui détourne subtilement un shoot de Kevin Sullivan (1-0, 17’31). Les alsaciens rentrent au vestiaire avec un avantage logique et mérité.
Dans le second acte, les strasbourgeois ne lâchent pas la pression et sont à plusieurs reprises à deux doigts de doubler la mise, mais les bordelais tiennent le coup et s’offrent quelques contres ultra-rapides. C’est sur l’un d’eux que les girondins égaliseront un peu contre le cours du jeu par l’intermédiaire de Julien Desrosiers (1-1, 31’48). La réaction strasbourgeoise ne se fait pas attendre et est immédiate puisque Bruneteau redonne l’avantage aux siens avec l’aide de Sullivan et Trudeau, moins de 45 secondes plus tard (2-1, 32’34). La rencontre s’équilibrera dans les minutes suivantes mais après deux tiers, les alsaciens mènent toujours très logiquement au score. Score qui est même flatteur pour des bordelais sérieusement malmenés.
Le troisième et dernier tiers offrira aux spectateurs de l’Iceberg un scénario incroyable peu recommandé pour les cardiaques. En démarrant le dernier acte tambour battant, l’Étoile Noire fait le break immédiatement après le coup d’envoi par l’intermédiaire, une nouvelle fois, de son capitaine, Elie Marcos (3-1, 40’23). Piqués au vif, les Boxers vont se remettre à l’endroit et appuyer sur l’accélérateur pour tenter de revenir dans le match. Leurs efforts seront payants et ils réduiront le score grâce à Felix Petit (3-2, 43’18). Après ce but, le scénario se répète et l’Étoile Noire réagit immédiatement pour reprendre l’avantage en moins de trente secondes par le « vétéran » Jan Pardavy (4-2, 43’45). Mais il n’y a pas que les strasbourgeois qui ont de la ressource, les bordelais ne s’en laissent pas compter et pressent de plus en plus fort. Leurs efforts seront récompensés en deux minutes avec deux buts successifs par Charland (4-3, 45’01) et Desrosiers (4-4, 47’28). Avec cette égalisation, l’Iceberg se met à trembler, craignant un incroyable et peu enviable retournement de situation, mais une maladresse bordelaise, avec une seconde sanction en un match pour surnombre, va placer la cage des visiteurs en état de siège qui va passer une minute et quarante secondes en double infériorité numérique. Malheureusement pour les jaunes et noirs, rien ne rentrera et ce ne sera pas faute d’essayer. On pensait se diriger tout droit vers la prolongation, lorsqu’une attaque orchestrée par Sullivan et Bruneteau trouve Chipaux à la conclusion à 42 petites secondes de la fin du match permettant à l’Étoile Noire de récolter trois points plus que mérités dans une rencontre de haute volée (5-4, 59:18).
Avec cette brillante victoire, l’Étoile Noire de Strasbourg, à défaut de monter significativement au classement, se replace à un petit point de la huitième place et de la zone de qualification pour les plays-off. Un fait rare à noter, les strasbourgeois ont terminé la rencontre en n’ayant pas récolté la moindre minute de pénalité. Avec cinq points récoltés en un week-end, les coéquipiers de Sébastien Trudeau auront fort à faire pour continuer leur marche en avant du côté d’Amiens vendredi soir à 20h.