Ce vendredi, Gerzino Nyamsi s’est prêté à l’exercice des conférences de presse. Pendant quelques minutes, le défenseur a répondu aux questions posées par les journalistes à deux jours d’aller défier Monaco sur le Rocher.
Est-ce que la victoire contre Lyon survenue après tous ces changements a été un soulagement ? Aviez-vous des incertitudes avant de commencer la saison ?
Bien sûr, on avait beaucoup d’incertitudes. Nous avons pu commencer la nouvelle saison avec le nouveau coach et son staff qu’on ne connaissait pas avant, mais depuis, on a eu le temps d’apprendre à les connaître un peu plus pour les comprendre et travailler ensemble. Au final, il y a eu à peu près cinq semaines de bon boulot pour échanger et progresser. Des craintes au début de la Ligue 1 ? C’est une question qu’on ne se pose plus une fois qu’on est dedans. On a simplement joué comme lors de la préparation et cela nous a réussi.
Deux joueurs sont arrivés sur les ailes… Pour l’instant, ils n’ont pas pu vraiment montrer leurs capacités. Cela veut dire qu’il y a d’autres solutions tactiques qui s’offrent au coach. On sait que pour l’instant il a prévu une défense à 5 qui n’est pas son schéma préférentiel. Est-ce que c’est une chose que vous prenez en compte ? Surtout toi en tant que défenseur central qui pourrait être impacté en cas de changement de dispositif ?
Non, je ne me soucie pas de la réflexion tactique du coach dans l’immédiat. On est obligé d’y penser, c’est sûr, mais nous, on est des joueurs et on essaye de comprendre et d’appliquer ce qu’il nous demande. Si un jour, il décide de changer de dispositif et de passer à un 4-3-3 par exemple, on le fera. Sur le terrain, on travaillera et on jouera tout simplement. Ce n’est pas à nous – les joueurs – de dire qui joue et qui ne joue pas. Ce sont des choses qui dépendent uniquement du coach.
Tu es arrivé à Strasbourg avec une expérience limitée à Rennes il y a 2 ans. Tu as beaucoup joué à Strasbourg… Deux ans après tu es un peu le patron de la défense aux côtés de jeunes joueurs. Comment tu vis cela, est-ce que tu sens que ton rôle a changé au sein de la défense ?
Oui, quand je regarde ma carrière, je vois que je grandis et prends de l’expérience. Bien sûr que j’ai un impact dans la défense et l’équipe… Comme chaque joueur j’ai envie de dire. Simplement, je me dois de mettre mon expérience à profit du groupe en parlant à mes coéquipiers, qu’ils soient mes compagnons en défense ou les autres. Ensemble, on se conseille et on se dirige. C’est évident que j’ai plus d’expérience aujourd’hui ! Il faut que cela se ressente, mais ce n’est pas une chose pour laquelle je me mets la pression. Il y a beaucoup de recrues et de jeunes joueurs qui arrivent, en tant que personne plus expérimentée je me dois de faire en sorte que ces joueurs-là soient dans les meilleures conditions.
Tu entames ta troisième saison, tu fais figure de cadre de cette équipe désormais. Est-ce que l’on te demande un peu plus en termes de leadership, est-ce que par ton rôle dans la défense et ton gabarit imposant, on t’en demande plus ?
Bien sûr, on peut m’en demander plus. Je souhaite avancer et progresser donc ce sont des choses que je travaille. Cela va se ressentir au quotidien. C’est en faisant des efforts dans la communication et la gestuelle tout en restant soi-même que cela se travaille.
Habib Diarra avait été très important dans les derniers mois de compétition la saison passée. Il a maintenant purgé sa suspension et revient dans le groupe… Quelle est son importance dans l’équipe à tes yeux et qu’est-ce qu’il apporte ?
Habib est très important pour le groupe. On a pu le voir la saison passée – que ce soit par sa vitesse ou sa percussion – il a beaucoup de qualités qui nous sont précieuses. C’est un membre à part entière du groupe comme tous les autres joueurs d’ailleurs, et on est tous contents qu’il revienne.
Tu as déjà connu quelques coaches dans ta carrière. Qu’est-ce qui fait la spécificité de la méthode Vieira et qu’est-ce que tu apprécies chez lui ?
J’apprécie la façon dont il nous parle et la proximité qu’il crée. Le coach arrive à transmettre ses idées et il est ouvert à la discussion. On peut lui poser des questions et il nous expliquera ses décisions et directives si on n’est pas d’accord. Il met en place sa vision du jeu grâce à son expérience en tant que coach et ancien joueur donc c’est très bien pour nous.
Tu avais un an et demi quand il est devenu champion du monde… Est-ce que tu te souviens du joueur Patrick Vieira ? Le fait d’avoir été un ancien grand joueur lui apporte-t-il une légitimité en tant qu’entraîneur ?
Je me souviens de lui en tant que joueur même si j’étais jeune. Pour ceux qui sont nés un peu plus tôt, on s’en souvient tous. On a toujours cette image au fond dans notre tête. Mais aujourd’hui, il est coach et rempli son devoir. On doit le suivre et comprendre ce qu’il nous demande. On ne doit pas le regarder comme le joueur qu’il a pu être, mais c’est évident que cela lui donne une légitimité inconsciemment.