Menés 1-0 après un quart d’heure de jeu, les Bleus ont su faire preuve de caractère pour revenir au score, et même croire à l’exploit, avant d’être crucifié par Mbappé au bout du temps additionnel (2-1).
Les tops
Une force de caractère. Après l’ouverture du score de Marquinhos sur un coup franc de Neymar (1-0, 14′), un PSG trop minimaliste pensait sans doute conserver ce pion d’avance sans forcer. Mais les coéquipiers de Thomasson, agressifs et appliqués à la récupération du ballon, ont d’abord eu une grosse occasion, à la demi-heure de jeu, avant d’être récompensés pour leur intensité en égalisant en début de seconde période (1-1, 51′).
Les jeunes pousses strasbourgeoises. Il est encore bien trop tôt pour dire que les jeunes ont pris le pouvoir au Racing, mais il y en a deux qui ont su se mettre en évidence pour ce match de gala, et de reprise du championnat, face au PSG. A un poste inhabituel, Ismaël Doukouré (19 ans), lui le défenseur axial de formation, a pris naturellement possession du couloir pour réussir sa mue, en raison des absences, au poste de latéral droit.
Face à un Mbappé bien décidé à marquer pour soigner ses maux du Mondial, il avait pourtant du boulot sur son côté. Dans l’entrejeu, c’est Habib Diarra (18 ans), précieux dans la récupération et à l’origine d’intéressantes remontées de balle, qui s’est imposé comme un cadre au milieu. A confirmer !
Ne pas avoir pris l’eau ! Les jours précédant le coup d’envoi, très peu de personnes avaient pronostiqué ce scénario, et l’ouverture du score hâtive du PSG ne faisait que renforcer cette tendance. Mais contre toute attente, les Bleus sont revenus dans la partie et auraient pu repartir en Alsace avec le point du nul – sans le pénalty de Mbappé dans les derniers instants – et même espérer mieux à onze contre dix pendant trente minutes…
Un système bien rôdé. Le 4-4-2 en losange travaillé par Julien Stéphan durant cette préparation hivernale était certes pressenti, mais c’est plutôt un schéma aux allures de 4-3-3 que le Breton a concocté pour parer les assauts des stars parisiennes. Deux premiers rideaux défensifs (Prcic, Diarra, Bellegarde et Gameiro, Thomasson, Ajorque) ont su, par un pressing permanent, empêcher au maximum les locaux de se présenter dans la surface de Sels.
Les milieux ont réussi, par moments, à remporter la bataille au rond central pendant que les attaquants ont – à quelques reprises – su se trouver et combiner ensemble…
Les flops
Jeanricner Bellegarde. Auteur d’un match où sa bonne volonté et son intensité ne peuvent être remis en question, « Jeanjean » aura malheureusement plombé le match du Racing. Fautif d’une poussette stupide dans le dos de Mbappé et menant au premier but parisien sur un coup franc de Neymar, il est également à l’origine de la perte de balle aux vingt mètres dans les ultimes secondes de jeu…. Mbappé transformera dans la foulée le pénalty qu’il obtient lui-même…
Le scénario. Si le Racing ne cultivait que très peu d’espoir avant l’entame de cette partie, le club alsacien a finalement de quoi nourrir des regrets à l’issue de la rencontre. Revenus à 1-1 dans la seconde manche, les Racingmen, à onze contre dix, auraient pu rêver plus grand ce mercredi soir au Parc des Princes. Le point du nul n’aurait clairement pas été un vol…
Toujours une très dangereuse place. Comme on pouvait si attendre, le Racing n’a pas avancé d’un point de vue comptable après ce match face au PSG. 19e de la Ligue 1, Strasbourg passe une nouvelle journée à une place de rélégable. Vainqueur d’Angers (1-0) ce week-end, Ajaccio, 18e avant la reprise, remonte sur la 14e marche.
Au Racing de s’en inspirer puisque le club bas-rhinois ne compte que trois points de retard sur le premier non-relégable, Nantes, 16e avec quatorze points. Place au match capital à la Meinau lundi prochain (15h) face à Troyes pour tenter de sortir de la zone rouge…