Actuellement entraîneur au Swift Hesperange et leader du championnat luxembourgeois après 12 rencontres (11 victoires et 1 nul), celui qui a porté le maillot strasbourgeois à deux reprises dans sa carrière (1995-1998, 1999-2000), David Zitelli aura disputé un peu plus de 150 matches chez les Ciel et Blanc. Pour beaucoup, il restera l’éternel double buteur, avec notamment une volée du droit sous la barre de David James, d’un Racing tombeur de Liverpool à la Meinau (3-0) un soir de novembre 1997 en Coupe UEFA. Avant de le retrouver dans notre prochain hors-série, où il revient longuement sur sa relation avec Jacky Duguépéroux – son coach lors de son premier passage en Alsace -, celui qui exerce désormais le métier d’entraîneur nous a donné son regard aiguisé sur la situation actuelle du RCSA.
Etes-vous inquiet pour le Racing Club de Strasbourg qui, après quinze journées, se retrouve avant-dernier du championnat de France ?
Pas spécialement parce que le Racing a un entraîneur compétent. Je pense qu’il (Julien Stéphan, NDLR) va savoir trouver les mots justes et les ingrédients pour redresser la barre. C’est compliqué mais il n’y a rien – pour l’instant – de catastrophique. J’aime dire qu’il vaut mieux être dans cette position à la trêve plutôt qu’en fin de saison, c’est une certitude. Maintenant, il faut réagir. C’est un travail d’équipe et collectif. Les joueurs en ont certainement pris conscience, place à une réaction en championnat. Selon moi, il n’y a rien d’irrémédiable.
C’est souvent arrivé dans l’histoire du Racing d’alterner une bonne saison (sixième place lors du dernier exercice, NDLR) à une année plus compliquée… Comment expliquez-vous cela ?
C’est peut-être un relâchement psychologique. On l’avait vécu lorsqu’on avait fait une belle saison en Coupe d’Europe, l’année d’après c’était bien plus difficile. Le plus dur dans le football, c’est de confirmer. Je pense que c’est une période compliquée, mais qu’il n’est pas encore trop tard pour redresser la barre. Ou alors c’est peut-être aussi lié aux déceptions de certains joueurs qui n’ont pas pu partir. Parce que les qualités des joueurs sont toujours là, ce sont les mêmes garçons que la saison passée. Le haut niveau, c’est ça, il faut être à 100% en permanence.
A l’époque, on se rappelle que quand ça allait moins bien, le public de la Meinau était assez versatile. Aujourd’hui, malgré la situation assez alarmante, le Kop strasbourgeois est toujours présent. Le stade est plein depuis le premier match… Est-ce quelque chose qui vous étonne ?
Non, parce que vu les moments difficiles qu’ils ont vécus lors des dernières années, je pense qu’ils arrivent à relativiser. C’est tout à leur honneur. Je crois que le public strasbourgeois est un public fidèle et passionné à 200% par le Racing. Ces supporteurs savent que dans les moments difficiles, les joueurs ont encore plus besoin d’eux. C’est un public en or… Quelque chose d’extraordinaire, clairement.
Un message à passer aux supporteurs du Racing ?
Je suis de tout cœur avec eux. La saison est encore longue, j’espère que le public vivra des moments fantastiques avec le Racing sur cette deuxième partie de saison. Tout est encore possible ! Je souhaite un redressement rapide avec de bons résultats. Je félicite ce public et j’espère qu’ils soutiendront leur équipe jusqu’au bout.