Ce dimanche à 17h05 au stade de la Meinau, le Racing Club de Strasbourg accueillera le FC Lorient pour son dernier match de la première partie de saison, avant l’interruption des championnats liée à la Coupe du Monde au Qatar (20 novembre – 18 décembre). L’objectif pour la troupe de Julien Stéphan : réagir devant son public après avoir passé une semaine à se concentrer uniquement sur eux.
« Il faut s’occuper de nous. » C’est par ces mots que Julien Stéphan a répondu à la question d’un journaliste désireux de connaître, vendredi, l’oeil toujours aiguisé du coach strasbourgeois sur le FC Lorient. « Ce qui m’affecterait, c’est plutôt que l’on ne soit pas capable d’avoir une grosse capacité de réaction en montrant un tout autre visage par rapport au dernier match », a préféré dire le Breton de 42 ans. Et pour cause, les Bleus se sont effondrés le week-end dernier sur la pelouse d’Ajaccio, alors qu’ils menaient de deux buts d’avance après vingt minutes, en encaissant quatre pions avant la mi-temps en l’espace d’un quart d’heure (4-2).
Stéphan attend beaucoup de ses hommes
Après avoir eu dans un premier temps « du mal à expliquer l’inexplicable » en terres corses, face à un adversaire pourtant largement à la hauteur de Strasbourg, le technicien breton s’est rapidement projetté sur la dernière représentation de cette première partie de saison, dimanche en fin d’après-midi (17h05) à la Meinau, face aux Merlus. « Dans la détermination, dans la générosité et dans l’état d’esprit, j’attends beaucoup de mes joueurs ce week-end. Et il faudra aussi que l’on joue au football », a-t-il confié.
Du beau football, le Racing a justement dû mal à en proposer depuis le début de saison. « On éprouve encore des difficultés à animer un système qui tournait à plein régime la saison passée (Le RCSA avait terminé à la sixième place du championnat, NDLR) », a analysé le technicien breton. Des lacunes dans le jeu, à la fois défensives et offensives, qui expliquent évidemment – avec d’autres facteurs – cette 18ème place en championnat à l’aube du dernier match de la première partie de saison, avant une coupure internationale liée au début de la Coupe du monde au Qatar (20 novembre – 18 décembre).
Des Strasbourgeois revanchards
Légère éclaircie dans ce ciel orageux, le club strasbourgeois fait mieux, du moins d’un point de vue comptable, depuis quelques semaines. Avec cinq points pris sur les cinq dernières journées (une victoire, deux nuls et deux défaites), les Bas-Rhinois ont engrangé autant de points que sur les neuf premières rencontres de championnat (cinq nuls, quatre défaites). Mais après la désillusion subie sur l’île de Beauté, certainement celle de trop, Alexander Djiku et ses partenaires, qui n’ont pas hésité à se dire les choses avant que Marc Keller tape du poing sur la table mardi dernier, seront forcément revanchards.
« A la mi-temps contre Ajaccio, on a essayé de trouver les bons mots. Malheureusement, ça n’a pas fonctionné en seconde période, a jugé l’international ghanéen qui sera fixé sur sa très probable sélection pour le Mondial lundi prochain. Il reste un match. On a bien parlé en début de semaine. Maintenant qu’on a tout évacué, on est soudés et ensemble pour prendre les trois points ce week-end, et enfin donner une victoire à notre public. Peu importe l’adversaire et le fond de jeu, on a besoin de points », a continué le co-capitaine du Racing qui s’attend tout de même « à un très bon accueil » des supporteurs à la Meinau.
Ressembler au public de la Meinau
Pour la huitième fois consécutive cette saison, la quinzième à cheval sur le dernier championnat, les Racingmen évolueront dans un stade à guichets fermés à domicile. « Il faudra mettre tous les ingrédients nécessaires pour amener les spectateurs avec nous », a considéré le défenseur central avant que son entraîneur ajoute : « On est redevable de quelque chose par rapport à notre début de saison, c’est clair. Il y a un goût de revanche. Il faudra ressembler à notre public dans l’engagement, la passion et la détermination. »
Un groupe quasi au complet
Tout au long de la semaine, la troupe de Julien Stéphan s’est justement montrée solidaire au cours de cinq séances collectives, du mardi au samedi, où intensité, sérieux et ajustements tactiques furent les maîtres-mots. Et pour ce dernier acte avant les vacances, le coach strasbourgeois, qui a indiqué qu’il « allait changer des choses », pourra s’appuyer sur un groupe quasi au complet où seuls Colin Dagba, Ibrahima Sissoko et Nordine Kandil manquent à l’appel. Place aux actes.