Avec cinq buts, Habib Diallo, l’attaquant du Racing le plus en vue de ce début de saison, a su profiter des absences des uns, ou de la méforme des autres, pour prendre un peu plus de poids dans le secteur offensif strasbourgeois.
Il est l’une des éclaircies dans ce brouillard du début de saison. Quand il s’était présenté face à la presse le 29 septembre dernier, à 48 heures d’un match important contre le Stade Rennais, Habib Diallo avait donné l’impression d’être sûr de ses forces, lui qui était déjà auteur de trois buts en huit journées (Monaco – J1, Nantes – J5 , Montpellier – J8) . Et cette confiance assumée s’était confirmée dans les jours et semaines qui avaient suivi.
D’abord buteur contre Rennes, malgré la large défaite à la Meinau (1-3), l’international sénégalais avait ensuite planté le troisième pion à Angers (2-3), synonyme de premier succès en Ligue 1 pour le Racing. De quoi élever son compteur à cinq réalisations, faisant évidemment de lui le meilleur scoreur chez les Bleus. Mieux, l’avant-centre de 27 ans a été le finisseur de la moitié des buts strasbourgeois depuis le début du championnat (10 buts pour Strasbourg après 11 journées).
11 buts la saison passée pour Diallo
Avec 11 buts inscrits en 31 rencontres joueés lors du dernier exercice, Diallo était le deuxième meilleur buteur – à ex æquo avec Kevin Gameiro (11) et juste derrière Ludovic Ajorque (12) – d’une attaque strasbourgeoise qui tournait à plein régime. A l’issue de la campagne 2021-2022, le RCSA s’était en effet illustré comme étant la 7e meilleure attaque du championnat (60 buts) devant Nantes, Nice, Lille ou Montpellier.
Cette saison, la dynamique n’est évidemment pas la même. Après 11 journées, le RCSA est l’avant-dernière attaque du championnat de France. A égalité avec Nice (10 buts), seul Ajaccio (8) fait moins bien dans l’Hexagone. La faute à des blessures, il faut l’admettre, mais surtout à un manque cruel d’efficacité dans le secteur offensif. Loin de ses standards habituels, Gameiro n’a marqué que deux petits buts malgré 11 matches joués.
Blessures et méformes
Absent depuis le 11 septembre dernier, Ajorque – victime d’un enfoncement du sternum avec fissure après un coup de coude reçu au thorax face à Clermont (0-0) – a loupé les quatre dernières journeés. D’ores et déjà forfait pour le déplacement à Toulouse, dimanche à 15 heures, lui et son coach espèrent, sans trop de certitudes, un retour contre Marseille la semaine qui suit. Après avoir lancé sa saison sur pénalty, à Brest (1-1), l’attaquant réunionnais a été freiné dans sa montée en puissance.
Diallo en profite
S’ajoutent à eux Adrien Thomasson, Lebo Mothiba et Nordine Kandil. Pour le premier, qui a certes manqué seulement deux rencontres en 11 journées, il n’a été titularisé qu’à une reprise au cours des sept dernières en raison de problèmes récurrents au quadriceps, lui qui était un pilier offensif du Racing sur les dernières saisons. Les deux autres joueurs ont respectivement manqué quatre et huit matches cette saison.
Dans ce brouillard, c’est bien Habib Diallo qui arrive à tirer son épingle du jeu. Cantonné à un rôle moins important que ses deux compères d’attaque (Ajorque et Gameiro) lors du dernier championnat, l’ancien Messien s’impose, au gré des absences et des méformes, comme l’attaquant le plus en vue du RCSA cette saison. Au-delà de ses statistiques de buteur, il est celui qui se procure le plus d’occasions, se montre le plus dangereux par ses courses et celui qui sait être un point d’appui par son jeu en pivot. Pourvu que ça dure. Et que les autres retrouvent vite le chemin des filets.