C’était un match des extrêmes au Colmar Stadium à l’occasion de la 20 ème journée du championnat de National 3. Un duel plus que déséquilibré sur le papier entre un Stadium Racing Colmar leader incontesté avec 1 pied ¾ à l’échelon du dessus et une FAIG (13ème) engluée dans les bas fond du classement et déjà très ( trop ? ) distancée dans la course au maintien. Un écart qui allait se traduire au tableau d’affichage au terme d’une rencontre maîtrisée par des colmariens décidément intraitables.
Le doublé de Gherardi.
Une rencontre qui, si elle pouvait donc paraître plus qu’abordable pour les hommes de Guerra, se rapprochait plus du traquenard pour quiconque se penchait sur les forces en présence. Car les verts bien que solidement installés dans leur fauteuil de leader sortaient d’une série de 3 matchs au parcours plutôt inhabituel puisque crédité de « seulement » 5 points sur 9 possibles lors de leurs 3 dernières sorties, successivement accrochés chez eux face à Epernay puis chez le voisin mulhousien. Des haut-rhinois privés en plus de plusieurs joueurs importants dont Grimm et Bischoff face à une FAIG qui paradoxalement voyageait plutôt bien ces derniers temps, 1 victoire et 2 nuls lors de leurs 3 derniers déplacements.
Mais bien que diminué sur le papier, Colmar allait rapidement imposer un rythme élevé dans un premier quart d’heure emballant grâce à une aisance technique collective qu’on avait plus vu depuis quelques temps sur la piètre pelouse du Stadium. Bien porté par un trio Belahmeur-Baka-Gherardi, les verts faisaient le siège dans le camp bas-rhinois enchainant les situations intéressantes et coup-francs bien placés mais ni Belahmeur aux 20 mètres (11ème) ni Gherardi des 25 mètres (14ème) n’arrivaient à faire sauter le verrou d’un bloc illkirchois bas et compact à souhait. Des visiteurs opportunistes qui auraient pu ouvrir la marque lors de leur unique incursion dans le camp colmarien en cette première demi-heure mais Lusamba seul au point de penalty trouvait le solide Seyer sur sa route après que Benkaid au terme d’une remarquable percée eut auparavant déposé pas moins de 3 colmariens sur place plein axe (9 ème). Un étreinte que les coéquipiers Ducaroy allaient réussir à desserrer après la demie heure de jeu au profit d’une baisse rythme et d’espaces plus présents sans entacher la sensation d’un premier acte agréable et disputé qui semblait se diriger vers un score de parité à l’approche de la mi-temps dominée mais pas validée par le leader jusqu’à ce que Gherardi ne décide de s’offrir un doublé seulement 5 minutes. L’ancien schilikois allait dans un premier temps profiter d’une erreur fatale de Huber dont la passe en retrait pas assez appuyée se transformait en offrande lequel n’avait plus qu’à ajuster Schmitt ( 1-0 / 39 ème ) puis en transformant un penalty obtenu par Baka ( 2-0 / 44 ème ) permettant à Colmar de rentrer aux vestiaires fort d’un avantage logique obtenu tardivement.
Tubio enfonce le clou.
Une impression de domination qui allait se faire moins évidente à la reprise dans un premier quart d’heure qui oscillait entre possession stérile et manque de justesse dans la dernière passe coté colmarien et volonté de recoller au score quitte à s’exposer côté FAIG. Car si les verts semblaient vouloir enfoncer le clou, Yebra et consorts n’arrivaient pas à se mettre au niveau technique du premier acte, gâchant plusieurs occasions de se mettre définitivement à l’abri, tantôt un par des gestes techniques ou passes mal maitrisés, tantôt par de la précipitation laissant par la même occasion des espaces à leurs visiteurs du jour, vaillants et pas résignés. Peu ou pas grand-chose à se mettre sous la dent jusqu’à la 77 ème minutes quand Tubio fraîchement entré en jeu et bien lancé en profondeur pas Belahmeur venait incrémenter le tableau d’affichage après avoir gagné son duel face à Schmitt, battu pour la troisième fois de la rencontre ( 3-0 / 77 ème ). Colmar venait de mettre un gros coup derrière la tête à leur adversaire et probablement un point final à une rencontre qu’ils auront maîtrisé de bout en bout consolidant un peu plus une première place que seul un énorme cataclysme pourrait remettre en question tant l’avan