Arrivé au Racing Club de Strasbourg Alsace lors de cet été, Vincent Gragnic s’installe petit à petit comme l’un des cadres de l’équipe strasbourgeoise pour la saison 2016/2017. L’ancien Auxerrois avoue avoir été « Bien intégré. J’ai été mis à l’aise par l’ensemble des joueurs, le coach, le staff et Loïc Désiré (recrutement). C’est un bon club avec de grosses installations, il y a du monde derrière le club pour le tirer vers le haut. C’est également une très belle ville, j’ai pu la visiter avec ma femme et mes enfants, nous sommes très contents d’être ici ».
Avec deux victoires et deux matchs nuls, le Racing reste invaincu en Ligue 2, un très bon début de saison « C’est presque parfait, mais nous aurions pu gagner à Bourg-en-Bresse. Nous aurions dû tuer le match et cela aurait fait deux points supplémentaires, donc encore plus haut au classement. Tout le monde va dans le même sens pour pérenniser le club dans le monde pro. En tout cas nous pouvons faire beaucoup mieux ».
Face à Nîmes, le Racing est revenu au score à dix contre onze, un point de gagné ou deux de perdus ?
« C’est clairement un point de gagné, on a eu du mal à entamer la rencontre et nous avons fait quelques erreurs. C’était mieux en seconde période, mais lorsque nous arriverons à faire deux belles mi-temps, nous gagnerons plus de points. C’était notre match le moins abouti, mais finalement l’expulsion nous a libéré, nous voulions tous faire mieux et nous avons tout donné ».
Pour le deuxième tour de la Coupe de la Ligue, le Racing se déplaçait à Auxerre, un retour pour Vincent Gragnic « C’était spécial de retourner à Auxerre car c’est tout frais et j’y ai beaucoup d’amis. C’est toujours particulier de jouer contre une ancienne équipe. C’était un match compliqué, il faisait très lourd (pour les deux équipes), il n’y avait pas d’intensité et on s’est fait manger au niveau du réalisme ».
Le natif de Quimperlé est également passé par l’Olympique de Marseille « Un passage éclair, c’était dur de se faire une place entre les Nasri, Cissé et Niang. J’ai tenté de faire mon trou, j’ai été titularisé lors d’un match de Ligue des champions. J’ai découvert une autre vie, on jouait tous les trois jours, je n’étais jamais à la maison, il y avait une ferveur énorme, c’est vraiment un monde à part ».
Lorsqu’on demande à Vincent Gragnic la meilleure période de sa carrière, il n’hésite pas une seconde à répondre « Nîmes ! Je sortais d’une saison assez frustrante avec Sedan, et là on m’a laissé les clés de l’équipe. J’y ai inscrit 19 buts (dont 17 en championnat de Ligue 2). Je me suis nourri de la saison d’avant à Sedan ou même en CFA on ne voulait pas de moi. Mais je n’ai jamais lâché, je me suis entrainé durement même si je savais que le week-end je ne jouerai pas. Tout le monde me mettait des bâtons dans les roues, mais je n’ai pas baissé la tête et j’ai été récompensé ».
A 33 ans, le milieu de terrain entend encore être décisif « J’espère faire une belle saison, être décisif. J’avais eu quelques problèmes musculaires (opération tendon d’Achille), j’ai passé un long moment sans jouer (9/10 mois). J’ai envie de reprendre du plaisir. On travaille très bien à Strasbourg et malgré mon début de saison mitigée je sais que ça va venir. Il ne faut pas se prendre la tête, les ambitions viendront d’elles-mêmes ».
Les supporters ont demandés pourquoi avoir choisi Strasbourg ?
« C’est un club qui m’a toujours attiré. J’avais eu plusieurs offres, mais j’ai été patient dans mon choix. Strasbourg est arrivé assez tardivement. On m’a proposé un essai que j’ai accepté, on n’a pas le droit de refuser un essai et il n’y a pas de honte. Pour moi le Racing est un choix logique qui est bon pour ma progression. Je suis vraiment content d’être ici aujourd’hui ».
Un début de saison mitigé, et une belle marge progression alors ?
« Oui, je pense qu’il y a une bonne marge de manoeuvre. Je suis arrivé tard dans la préparation, le groupe était déjà composé, il a fallu faire connaissance avec tout le monde, la machine doit se remettre au travail. Le coach me demande pas mal de choses, mais ça va le faire, je me connais ».
Pour finir, le Racing est en déplacement à Ajaccio demain, une rencontre compliquée, quelle sera la clé ?
« Bonne question (rires). Plus sérieusement, le coach aura de bons arguments, mais lorsque l’on va en Corse on sait ce qu’il nous attend. Ce sera un combat physique face à une équipe qui a affichée ses ambitions de remontée en Ligue 1. Ils leur faudra prendre des points à domicile. Boutaïb pourra également nous donner quelques informations. En tout cas nous irons en Corse pour prendre un point minimum, nous aurons du mordant. Il y a un gros coup à jouer demain, et nous seront prêt à répondre présent au défi physique ! »