Le Racing Club de Strasbourg s’est largement imposé face aux Girondins de Bordeaux ce mercredi soir à la Meinau (5-2). L’ouverture du score adverse n’a pas empêché les locaux de monter en puissance pour assurer le spectacle.
Après la virée positive du côté de Monaco, le Racing retrouve la Meinau pour affronter Bordeaux, qui compte un point seulement devant le bon dernier de Ligue 1 Uber Eats. Trois changements par rapport au dernier match, Liénard, Prcic et Gameiro démarrent titulaires.
Les Strasbourgeois ne tardent pas à pénétrer la surface bordelaise, via des centres qui ne trouvent pas preneur pour l’instant. Une nouvelle fois dans cette saison, les joueurs de Julien Stéphan savent comment venir aider à la relance, se retourner puis choisir la meilleure option vers l’avant. Mais la première tentative des Girondins de Bordeaux est déjà la bonne. Yacine Adli, pas attaqué dans le couloir gauche du terrain, a tout le temps de servir dans la surface la tête de Hwang, qui vient doucher le stade de la Meinau (0-1, 7ème). Un but qui dans le jeu ne freine pas le Racing pour construire, qui s’applique pour bien orchestrer ses circuits de passe, en touchant la meilleure pièce au bon moment. Sur un ballon disputé dans la surface, Fransergio semble toucher le ballon de la main, mais l’arbitre de ce match ne bronche pas. Dimitri Liénard n’a pas oublié comment apporter sur les offensives, comme lors de sa frappe trop au-dessus des cages, menée après un mouvement collectif vers la gauche (18ème). Les intentions des Bleus et Blancs sont intéressantes, avec notamment la recherche de verticalité dès la récupération, ainsi que les nombreux mouvements différents que proposent les coéquipiers au porteur.
Ces intentions finissent par payer. Sur une action presque similaire au but bordelais, Frédéric Guilbert prend soin de désoler un amour de ballon sur la tête de Thomasson, libre de tout marquage, et trompe Benoit Costil (1-1, 22ème). Une emprise sur le contrôle du match qui se confirme pour les locaux. Comme en témoigne cette frappe de loin de Prcic (25ème), et cette tête de Nyamsi qui frôle ensuite Djiku, à quelques centimètres du poteau (26ème). Attention toutefois aux rares mais sérieuses situations de l’adversaire, puisque Alberth Elis était seul devant Matz Sels pour placer son coup de tête, au dessus des cages (30ème). Alexander Djiku est d’ailleurs averti d’un carton jaune pour une faute sur Adli (36ème). Le Racing est tranchant dans sa conquête du terrain, et cause beaucoup de problèmes à la défense bordelaise. Sissoko provoque même une pénalty en ayant voulu reprendre un ballon qui traînait. Kévin Gameiro, qui a pris ses responsabilités en main, ne s’est pas manqué, et donne l’avantage aux siens (2-1, 44ème). Mais l’addition ne s’arrête pas là. Quelques minutes plus tard, les joueurs strasbourgeois se projettent à la perfection devant le ballon. Dimitri Liénard est trouvé dans son couloir, et n’a plus qu’à servir très facilement Ludovic Ajorque, démarqué plein axe devant Costil. L’attaquant reprend le ballon du genou, et triple la mise de son équipe (3-1, 45+1ème).
À la pause, le Racing Club de Strasbourg s’est bien repris de l’ouverture du score bordelaise, en inscrivant trois buts. Une grande maitrise des locaux, qui semblent prendre du plaisir à déployer tous ces efforts. L’avantage de deux buts est mérité dans ce premier acte.
Dès le début de la seconde période, Strasbourg est reparti sur les mêmes bases. Grâce à un travail impeccable de Kévin Gameiro côté gauche, le Français parvient à redresser le ballon à l’autre bout de la surface. Un joueur arrive à pleine vitesse pour conclure seul face au gardien, Dimitri Liénard, qui enflamme à nouveau le stade (4-1, 49ème). L’attaque du Racing régale son public, mais il y a toujours des erreurs d’inattentions à gommer. Sur un autre centre aérien bien distillé, c’est Alberth Elis qui cette fois marque de la tête (4-2, 57ème). Ce sont soit des erreurs de marquage soit des duels aériens perdus qui ont coûté ces deux réalisations adverses. Décidément, le tableau d’affichage n’en finit plus d’évoluer. Ludovic Ajorque est trouvé dans la surface, et place un coup de tête surpuissant comme lui seul en a le secret (5-2, 65ème). Le Français inscrit un doublé, et passe par la même occasion meilleur buteur du Racing devant Diallo (8 buts). Julien Stéphan profite de ce large avantage pour faire tourner son effectif. Bellegarde, Aholou et Fila (qui fait son retour à la compétition) entrent à la place de Prcic, Thomasson et Guilbert (69ème).
Les Strasbourgeois sont justes techniquement, et sont devenus très à l’aise tactiquement également. L’avantage au score aide sûrement à jouer libéré, et la confiance de l’équipe aujourd’hui se ressent pleinement sur le terrain. Peu de temps plus tard, Kévin Gameiro cède sa place au jeune Moïse Sahi (79ème). Le rythme de la partie a logiquement baissé dans ces dix dernières minutes, les chants de la Meinau accompagnent cette belle soirée de fête. Le dernier remplacement est celui de Dimitri Liénard pour Anthony Caci (89ème). Sur son premier ballon, le latéral strasbourgeois sert Sahi vers l’axe mais celui-ci ne cadre pas (89ème). Ludovic Ajorque a encore l’occasion de rêver du triplé, comme sur ce slalom dans la surface, avant de manquer sa frappe (90+3ème).
C’est terminé, le Racing Club de Strasbourg assomme Bordeaux dans une rencontre prolifique globalement bien maîtrisée par les locaux (5-2). Le spectacle à nouveau au rendez-vous à la Meinau, qui permet aux Alsaciens de comptabiliser 23 points au classement. Prochain rendez-vous dimanche face à l’OGC Nice.