Malgré une saison riche en rebondissements, la SIG s’incline 74 à 65 face à l’Élan Chalon lors de l’épilogue du championnat. Après Nanterre, Limoges et Villeurbanne, c’est Chalon-sur-Saône qui prive Strasbourg de son deuxième titre de Champion de France de Pro A.
Les ingrédients furent réunis pour assister à un dernier combat d’anthologie dans le Colisée de Chalon. Pendant les premières minutes, les deux équipes sont sérieuses mais fébriles. Mam Jaiteh, puis Paul Lacombe permettent à la SIG de coller au score (fin 1QT : 19-18). Mais les adversaires du soir savent que la victoire finale passe par la défense. Se révèle alors des joueurs discrets lors de la saison régulière. Côté strasbourgeois Pape Sy s’empare de rebonds autoritaires et marque derrière la ligne. Mais L’Élan répond du tac au tac grâce notamment à l’extérieur camerounais Gédéon Pitard (fin 2QT : 34-32). Au retour des vestiaires la SIG Strasbourg revient plus motivée. Cela va payer, les hommes de Vincent Collet vont prendre l’avantage grâce aux tirs lointains de AJ Slaughter puis Jérémy Leloup (fin 3QT : 46-57). Le quatrième et dernier quart-temps de la saison va être celui de la débâcle. Porté par tout le Colisée, Chalon est en ébullition. Clark, Roberson, Nzeulie puis Bouteille sont en réussite à trois points. La SIG ne peut rivaliser et s’incline cruellement 74-65.
Un travail de Sisyphe
L’histoire se répète d’années en années. Cette défaite est la cinquième de suite en finale de championnat de Pro A. C’est un traumatisme pour Vincent Collet et les siens, mais aussi pour toute la SigArmy qui a, une nouvelle fois, su se mobiliser. Plus de 200 supporteurs ont fait le déplacement en Bourgogne et quelques 6000 fans se sont massés place Kléber à Strasbourg. La SIG Strasbourg n’est pas justement récompensée pour tous ses efforts sur le plan sportif et extra-sportif de ses dernières années.
Une saison rassurante
Il ne faut pas oublier que les blancs et rouges auraient pu tout perdre cette saison. La SIG 2016-2017 du coach Dettmann affiche un bilan catastrophique (1 victoire pour 6 défaites). Le retour de Vincent Collet sur le banc alsacien a rassuré tout un peuple. Il a réussi à remonter son équipe tout le long de la saison. Passant de relégable à quatrième de championnat. Son bilan (68,4% de victoire) est d’autant plus remarquable que ce n’est pas lui qui a confectionné l’équipe. L’alchimie entre les différents hommes n’a jamais réellement prise mais le cÂœur et la détermination ont emmené la SIG en finale contre tout attente.
En dépit du surnom de « Poulidor du basket », Strasbourg peut se féliciter d’être un des rares clubs français à se retrouver depuis quelques années maintenant dans le haut de tableau. En plus du contrat entre Vincent Collet et la SIG jusqu’en 2020, le club peut compter sur le projet d’agrandissement du Rhénus en Arena qui devrait permettre aux Strasbourgeois de se pérenniser au niveau français et européen. La SIG Strasbourg a encore de beaux jours devant elle.
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