Après le départ de Vincent Collet à la fin de la saison 2015/2016, Strasbourg avait décidé de confier les clés de l’équipe au technicien finlandais Henrik Dettmann. Ce dernier était arrivé en Alsace accompagné de son fidèle assistant Lassi Tuovi. Mais après un début de saison difficile, la Direction de la SIG prit la décision de se séparer de l’entraîneur nordique pour le remplacer par Vincent Collet, de retour en Alsace. Un peu à la surprise générale, il avait gardé dans son staff le jeune assistant. Aujourd’hui à Gravelines, nous vous proposons une petite rencontre avec Lassi Tuovi.
Tu as rejoint Gravelines après Strasbourg, peut-on dire que tu apprécies la vie en France ?
J’apprécie beaucoup. La meilleure chose dans la vie est de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir une nouvelle culture et une nouvelle langue. Je passe vraiment un bon moment en France.
Avec maintenant quelques mois de recul, comment juges-tu ta première saison en France ?
Cela restera certainement une année dont je me souviendrai toujours. J’ai évolué dans un club qui a joué l’Euroligue les dernières saisons et qui est doté d’une excellente organisation avec des supporters incroyables. Bien sûr, la saison a commencé de la plus difficile des manières, mais à la fin, nous pouvions être très fiers de ce que nous avons fait au cours des derniers mois. Il y a aussi de belles histoires à l’intérieur de cette grande « image », comme celle de Frank Ntilikina…
En parlant de Frank Ntilikina, tu dois continuer à suivre ses performances. Comment trouves-tu sa première demi-saison en NBA ?
Le poste de meneur est sûrement le plus difficile à intégrer, surtout pour un jeune joueur comme Frank. Mais, grâce à son éthique de travail et son amour pour le Basketball, je suis sûr qu’il trouvera le chemin pour un atteindre un très haut niveau. Le talent est là. Il est l’un des plus grands défenseurs qu’il m’ait été donné de voir.
Malgré ton jeune âge, tu as déjà une solide expérience du basket professionnel, Finlande, Turquie, France, comment juges-tu le championnat français par rapport à tes autres expériences ?
Physique. Le niveau athlétique est beaucoup plus élevé qu’en Turquie. D’un autre côté, le jeu peut parfois devenir trop rapide et moins structuré. Pour moi, la ligue française est avant tout meilleure que ce que les gens pensent. C’est pourquoi Nanterre a récemment battu Besiktas et Le Portel l’Istanbul Buyuksehir. La ligue finlandaise est aussi en pleine progression. Le niveau général s’améliore de plus en plus et chaque année plusieurs joueurs la quittent pour réaliser un grand pas en avant dans leur carrière, comme Raymond Cowels au HTV et Rion Brown à Dijon.
Ta première saison en France a d’ailleurs dû être un peu spéciale pour toi, entre le départ d’Henrik Dettmann, le retour de V. Collet, cette série de Playoffs, est-ce que tu t’attendais à vivre quelque chose d’aussi intense ?
C’est difficile de s’attendre à quelque chose comme cela. Bien sûr, on ne sait jamais ce qui se passera demain et c’est quelque chose que j’ai déjà bien appris. Il vaut mieux vivre au jour le jour et profiter de chaque instant.
Après une année aux côtés de Vincent Collet, tu assistes Julien Mahé qui fait parti de la nouvelle génération des coachs français. Vois-tu des similitudes dans le travail de ces deux entraîneurs ?
La passion évidemment. Ainsi que la façon dont ils font confiance à leurs joueurs au quotidien et veulent les aider pour les faire progresser.
Tu fais également parti du staff de l’équipe de Finlande, avec l’arrivée de jeunes joueurs très prometteurs (Lauri Markkanen notamment), comment vois-tu la progression du basket finlandais ?
Les dernières années ont été bonnes, mais le meilleur est certainement encore devant nous. Les jeunes joueurs jouent de mieux en mieux et ils ont joué durant tout leur parcours contre les meilleures équipes d’Europe et du monde. Ils ont remporté quelques grands matchs. Cela prouve que nous avons un bel avenir devant nous.
Avec Gravelines, vous connaissez une saison un peu spéciale; quatre défaites d’entrée, le départ de DJ Cooper, une belle série de victoires, des matchs fous (Le Portel, Boulazac), quels sont vos objectifs cette saison ?
Nous devons être prêts pour cette dernière partie de la saison. Notre équipe peut se qualifier pour les Playoffs et nous serons une équipe difficile à jouer si nous y arrivons. Les Playoffs sont un objectif prioritaire pour nous!
Tu as déjà affronté toutes les équipes de Pro A, laquelle a été, à ton sens, la plus impressionnante ?
En ce moment, Monaco m’impressionne énormément. Mais Strasbourg aussi, notamment avec la manière dont ils jouent ces dernières semaines. A leur meilleur niveau, c’est un groupe très talentueux.
Pour finir, depuis ton départ de Strasbourg, la choucroute et le (bon) vin blanc ne te manquent pas trop ?
La choucroute, un petit peu. Par contre la tarte flambée accompagnée d’un bon verre de vin, c’est vraiment mon truc.