Alors que les SR Colmar ambitionnaient les premières places du National, ils se retrouvent au fin fond de la classe après 10 journées. La crise couve à tous les niveaux du Colmar Stadium et Michael Gerber l’un des symboles du malaise aux yeux d’une partie du club, a mis un peu plus d’huile sur le feu en critiquant publiquement le rôle de Jean Louis Jaegli, vice-présent historique des SRC.
Mais qui est Michael Gerber ? Le Mulhousien officie comme agent de joueurs depuis quelques années. À l’origine de la venue de Didier Olle-Nicolle sur le banc colmarien au printemps dernier, depuis, Michael Gerber a pris le rôle de « conseiller du président » Gryczka. Une mission qui n’a pour l’heure, rien d’officielle dans l’organigramme du club mais qui trouble et interpelle en son sein et dans son environnement. D’autant que l’homme de 34 ans, a de réels et potentiels intérêts financiers avec le placement de joueurs dans l’effectif colmarien et un projet de collaboration avec sa société de « consulting sportif« .
Cible de nombreuses critiques, Michael Gerber a pris la parole dans le quotidien l’Alsace de ce jour. Le moins que l’on puisse dire c’est que son intervention risque de laisser des traces en faisant le constat d’une politique « dépassée et inquiétante »* et critiquant l’omniprésence de Jean Louis Jaegli dans les rouages et prises de décisions du club.
« Aujourd’hui, le comité de l’association, dont Jean Louis Jaegli est le président, a considéré que j’étais persona non grata (…) Mais je le suis depuis le premier jour ! Comme toutes les personnes qui viennent du monde professionnel ! Ce club a un vrai problème avec ça. (…)
Jean-Louis Jaegli centralise aujourd’hui l’intégralité du pouvoir opérationnel. (…) C’est l’une des raisons qui empêchent le club d’avancer ou du moins de se développer. (…)
Il y a des éducateurs qui bossent à la carte selon leur envie, leurs disponibilités et leur degré d’affinités avec Jean-Louis Jaegli. Il y a trop de copinage, voilà, je le dis. »*
Un club en perte totale de repères
Michael Gerber n’est pas le premier à dénoncer un certain « amateurisme » au sein des SR Colmar qui restent sur une base associative. Tout le problème se positionne à ce niveau depuis de nombreuses années depuis 5 ans et la montée du club en National. Comment faire évoluer un club au 3ème échelon français dans la durée et ambitionner de monter vers le professionnalisme alors que son fonctionnement (son ADN ?) repose sur le bénévolat ?
À ce constat général, est venu s’additionner deux crises sportives en moins d’un an, ou plutôt les conséquences d’une totale révolution au sein du club : l’éviction sans ménage (sans classe ?) de Damien Ott et de son staff au courant du mois de Mars ! Certes, le choix de Christophe Gryczka a peut être empêché une relégation, mais 6 mois plus tard, les SR Colmar se retrouvent dans une situation sportive bien plus inquiétante (17ème avec seulement 7 points en 10 journées) et sans son « gourou » qui lui a permis d’exister en National durant 5 saisons !
Les SR Colmar sont très certainement à la croisée des chemins entre professionnalisme et amateurisme. Les constats (peut être partisans et intéressés) de Michael Gerber, sont loin d’être inexactes. Mais sans réelle stratégie tenant compte de la base et de l’histoire du club et surtout sans un réel pilote à bord, l’avenir des SR Colmar semble bien incertain.
*Propos recueillis par lalsace.fr