Que l’on ne s’y trompe pas, faire match nul face au Stade Rennais reste mathématiquement insuffisant. Pourtant, au vu du scénario, le Racing Club de Strasbourg a sans doute engrangé un point qui pourrait lui faire énormément de bien pour son avenir. Dire que Thierry Laurey est actuellement en danger après douze journées de championnat n’est autre qu’un euphémisme. Quel entraîneur n’ayant remporté que deux matches sur douze ne le serait pas ? Cependant, Adrien Thomasson a envoyé un message fort lors de la conférence de presse d’après-match en précisant que le point du nul permettrait à son entraîneur de pouvoir respirer un peu plus au cours des prochains jours.
Il n’est pas certain que Marc Keller s’arrêtera uniquement au résultat de cette opposition pour prendre une quelconque décision. Dès le coup d’envoi de la partie l’ensemble des hommes de Thierry Laurey ont su mettre les éléments manquants lors des précédentes rencontres. À l’image d’un Thomasson entré sur la pelouse le couteau entre les dents, les joueurs ont su faire preuve d’abnégation et ont prouvé qu’ils n’avaient pas lâchés leur entraîneur.
Début parfait
Le début de rencontre est parfait pour Thierry Laurey et ses hommes. Hormis une légère frayeur au bout de quelques minutes de jeu lorsque Bourigeaud reprend le cuir d’une aile de pigeon, le Racing a eu la mainmise sur l’ensemble de la première période, ou presque… Après tout juste 24 minutes de jeu, Adrien Thomasson reprend victorieusement un centre tendu de Kenny Lala permettant ainsi aux siens de mener face à Rennes 1-0. Vu les 40 premières minutes de jeu des Strasbourgeois, il était logique de penser que le Racing allait sans doute pouvoir prétendre à la victoire dans cette rencontre.
Et là, c’est le drame !
Quarante premières minutes relativement tranquilles avant que Mohamed Simakan ne parte à l’abordage au milieu de terrain, manquant le ballon de la tête et laissant filer Guirassy vers le but strasbourgeois. Pris de vitesse, le capitaine alsacien, Stefan Mitrovic,a malheureusement dû se sacrifier et a immédiatement écopé d’un carton rouge. Comme à chaque fois, un grain de sable venait se glisser dans la machine et ruinait le travail effectué par Thierry Laurey.
Errances habituelles
Comme trop souvent, le Racing encaisse un but (ou plusieurs) sur un manque de concentration. Placé entre Mohamed Simakan et Anthony Caci, Adrien Hunou se défait trop facilement des deux défenseurs strasbourgeois avant de se présenter seul face à Kawashima (proche de l’exploit) et de placer une tête à bout portant où le portier japonais ne peut que regarder le ballon filer dans ses propres filets. Un manque de vigilance qui coûte une nouvelle fois cher au Racing !
Enfin un signe positif
C’est à ce moment que l’on se dit que tout tourne contre le RC Strasbourg cette saison. C’est alors que « super » Kawashima entrait en action ! Injustement critiqué lors du revers concédé à Montpellier (4-3), Eiji Kawashima a multiplié les arrêts en faveur du Racing et a permis au club alsacien de prendre au moins le point du nul. De nombreux arrêts de grande classe à quoi il faut ajouter l’aide du poteau sur une tête d’Adrien Hunou. Dans les arrêts de jeu c’est Léa-Siliki qui plaçait une tête qui venait lécher le poteau gauche de Kawashima. Pour la première fois depuis longtemps, quelques signes semblaient se porter à l’avantage du RC Strasbourg.
Confirmer (enfin)
En déplacement à Nantes le week-end prochain, Strasbourg va désormais devoir confirmer. Jamais cette saison le Racing n’a été en mesure de rester invaincu plus d’une rencontre. Tout en soulignant que jamais avant la réception de Rennes le Racing n’avait fait de match nul. Un signe ?