Le Racing Club de Strasbourg traverse une période de vaches maigres depuis la reprise du championnat en août dernier. En dix rencontres, la bande à Stefan Mitrovic ne s’est imposée qu’à deux petites reprises (Dijon et Brest). Si l’état de crise n’a pas encore été décrété officiellement, la situation actuelle n’en n’est pas moins alarmante. Comme la saison dernière, le Racing se retrouve dans les bas-fonds de la Ligue 1. Seule différence, la saison passée le RCS comptait 9 points après dix journées contre 6 actuellement.
Dix rencontres, huit revers pour deux succès. Strasbourg a d’ores et déjà gâché son premier quart de championnat et voit sa marge de manœuvre se réduire peu à peu. À quelques heures de la clôture de la dixième journée de championnat, on fait un petit état des lieux sur la situation du club alsacien.
Un coup sur la tête face à l’OM
Les regrets étaient grands après le revers concédé face à Reims le week-end dernier (2-1) mais on ne peut pas dire que la défaite fut imméritée tant les joueurs ont eu du mal à rentrer dans leur rencontre. Il aura fallu que le Racing soit mené 2-0 pour voir une once de sursaut d’orgueil. Face à l’Olympique de Marseille, il faut laisser aux joueurs le fait qu’ils aient abordé ce match d’une toute autre manière. Beaucoup reprochent aux Alsaciens le manque de jeu offensif, cependant, lors des phases sans ballon, le Racing est allé chercher très haut l’équipe marseillaise, empêchant ainsi le bloc de l’OM de s’en sortir.
Alors oui le Racing s’est incliné sur l’unique frappe de la rencontre, mais il est important de souligner que Strasbourg n’est autre que la treizième victime de rang en championnat d’un OM au sang froid lors de ses déplacements en Ligue 1 (13 déplacements sans la moindre défaite). La dernière défaite du club phocéen hors de ses terres remonte au 27 octobre 2019, Marseille venait de prendre une valise au Parc des Princes (4-0). Depuis, en treize oppositions, Marseille s’est imposé à dix reprises et a partagé les points trois fois.
Après l’humiliation subie du côté de Porto quelques jours auparavant, il était certain que l’OM allait tout faire pour réagir en Ligue 1. Malheureusement Strasbourg était sur sa route. Le problème c’est que cette équipe strasbourgeoise ne fait pas rêver, même lorsqu’elle mène la danse sur le rectangle vert, elle reste trop souvent inoffensive. Comment s’imposer avec une seule frappe cadrée ? Allez donc demander à Morgan Sanson qui d’une frappe chirurgicale a scellé le destin de la rencontre face au RCS.
« Si nous jouons les prochains matches comme nous avons joué face à Marseille, nous nous en sortirons » nous avouait un joueur du Racing toujours agacé par ce revers avant de conclure par « On a une meilleure équipe que l’année dernière, ce n’est pas notre place ».
Le Racing a connu pire
On tente de se rassurer comme on peut, mais le RC Strasbourg a déjà connu un début de saison encore plus mauvais que celui-ci. Il faut remonter à la saison 2004/2005. Au soir d’un match nul concédé à Ajaccio lors de la dixième journée de championnat (2-2), le RCS pointait à la toute dernière place du classement avec seulement cinq petits points et surtout, aucune victoire à son actif. Lors de cette saison, Antoine Kombouaré avait débuté sur le banc avant d’être débarqué au courant du mois d’octobre, remplacé alors par un certain Jacky Duguépéroux. Cela ne veut pas forcément dire que le changement d’entraîneur soit la bonne solution, surtout que « le groupe ne lâche pas » nous confie un proche de l’équipe. Unique certitude, si l’écart avec la zone de flottaison continue de se creuser, Marc Keller va devoir prendre les décisions qui s’imposent.
Quels objectifs ?
Le calendrier à venir du Racing n’est pas clément. Après la trêve internationale, le RC Strasbourg se déplacera à Montpellier avant d’accueillir Rennes (puis Nantes, Metz et Angers). Mais cette saison réserve bien des surprises. Sur les cinq prochaines rencontres, Strasbourg va devoir au minimum récolter 7 à 9 points s’il souhaite s’extirper de cette zone inconfortable.
Si l’état de crise n’est pas encore décrété au sein du club, le bilan actuel n’est clairement pas suffisant et une réaction est désormais attendue dans les prochaines semaines. Le spectre de la Ligue 2 ne pourra pas définitivement être occulté !