Brésilien d’origine et Français d’adoption, il est cultivé et curieux de tout. Felipe Saad aura passé deux saisons au sein du Racing Club de Strasbourg en y vivant les deux montées successives (National -> Ligue 2 ; Ligue 2 -> Ligue 1).
Il aura porté le maillot à 46 reprises en championnat. Felipe Saad se livre aujourd’hui sur RCS LIVE : il évoque son passage en Alsace ainsi que son avenir avec le FC Lorient.
Felipe, tu as passé deux saisons au RCS, qu’en retiens-tu ?
Avant tout, de la réussite ! Je suis arrivé dans un contexte particulier, le club était encore dans le monde amateur, mais avait un fonctionnement quasi-pro.
Comment pourrais-tu le comparer à tes anciens clubs ?
Surtout au niveau de l’environnement. Je n’avais jamais joué devant autant de supporters dans mes précédents clubs. C’était vraiment quelque chose d’intense.
Tu as vécu une saison particulière en Ligue 2 avec le Racing. Non ?
Oui c’est vrai, j’ai beaucoup joué au début puis il y a eu deux-trois circonstances qui ont fait que j’ai été écarté : une fracture au poignet et deux cartons rouges… La saison passée me fait penser à celle de 2008/2009 avec Guingamp : j’ai connu quelques galères puis j’ai terminé en boulet de canon. Avec Guingamp, on avait gagné la Coupe de France. Là, c’est la montée en Ligue 1.
Tu as connu plusieurs montées dans ta carrière (4). Quelle est celle qui t’auras le plus marqué ?
La dernière, celle de la montée en Ligue 1 avec Strasbourg ! Tout d’abord, c’est la plus récente et j’y ai vécu des émotions individuelles intenses. La communion avec les supporters du Racing, c’était le plus impressionnant.
Elle était différente de celle juste avant. Car en National, nous avions l’obligation de monter. En 2016/2017, l’objectif était le maintien en Ligue 2. On a vu les supporters prendre de plus en plus goût au fur et à mesure que la saison avançait. Nous aussi dans le groupe ! On sentait qu’il y avait une possibilité et, inconsciemment, on voulait la montée.
On entendait régulièrement parler de maintien, mais avant que ce soit acquis, vous n’aviez jamais parlé de Ligue 1 ?
En toute sincérité, non. Une fois le maintien dans la poche, Thierry Laurey a su trouver les mots sans nous mettre la pression. Il jouait sur les mots en nous disant que nous avions les cartes en mains. Mais jamais il n’a dit que nous devions chercher la montée.
Un petit pronostic pour le Racing cette saison ?
Je pense que le Racing a tout pour faire une belle saison en Ligue 1. Je ne peux pas donner de pronostic exact mais j’y crois.
Tu as failli signer à Nancy, et finalement c’est Lorient, pourquoi ?
C’était un choix intuitif. J’ai beaucoup discuté avec ma famille et avec les gens qui m’entourent et en qui j’ai confiance. C’était intuitif mais difficile à prendre. Les personnes en places m’ont finalement donné envie de venir (Landreau, Féry et Le Roux). Le club m’a fait sentir qu’il me voulait vraiment. Il a besoin de fraicheur. Donc si je peux apporter tout ça, on sera tous vainqueur.
Nancy ou Lorient, on sent que tu es un joueur de challenges !
Quand je suis arrivé à Strasbourg, je suis descendu de deux divisions, j’étais vraiment très ravi du challenge strasbourgeois. J’avais envie de vivre ce challenge. Marc Keller m’a donné envie, la ville, les supporters. Ici, je connais bien le coin. J’étais flatté d’être courtisé par Nancy. Je connais bien Pablo Correia (côtoyé à Evian). Maintenant, je suis Lorientais à 100%. De toute manière, je n’ai pas le temps de penser à mon passé. On a repris les entraînements et c’est physique (rires).
Lorient a recruté Mickaël Landreau comme entraineur. Tu l’as également connu comme joueur.
Nous avions joué une fois l’un contre l’autre. On s’est souvent croisé notamment lors de certaines émissions télés. Mais je ne le connaissais pas plus que ça. Ce qui est très important de souligner, c’est que j’ai signé deux ans à Lorient, lui quatre (dont une avec option) et que c’est mon patron aujourd’hui. Comme l’étaient Thierry Laurey et Jacky Duguépéroux auparavant. Je ferais tout pour répondre présent au rôle qu’on attendra de moi dans le vestiaire.
Que peut-on te souhaiter pour ton avenir en Bretagne ?
La réussite ! Une saison plus sereine que la précédente avec Lorient. Ils ont donné une opportunité à Landreau, il a une véritable capacité intellectuelle. Son arrivée ici c’est un pari, tout comme moi. Il faudra que je m’inscrive dans la durée.
Quel club de basket vas-tu suivre maintenant ?
Lorient ! Il y a un club en N1 avec un ancien joueur formé à Strasbourg (Jason Bach). Quand je suis parti de Strasbourg, Vincent Collet m’a écris et on a échangé quelques messages. On a gardé le contact et j’espère que ça continuera. Je continuerai à suivre la SIG même si on a perdu la finale (nous l’avons repris sur le « on », il a tout simplement répondu que ça en disait long sur son état d’esprit). Je suivrai également les New York Knicks maintenant (rires).
Pour finir, un mot pour les supporters strasbourgeois ?
Je tiens à les remercier pour l’accueil qu’ils m’ont réservé tout au long de mon passage à Strasbourg. Merci d’avoir partagé les joies collectives et individuelles. Je me souviendrais toujours du but que j’ai inscrit à Reims. Tous ces moments resteront gravés à vie. Maintenant, il faut qu’ils profitent du moment. Cela fait tellement longtemps qu’ils attendent ça. Des gros matchs, des matchs de gala, qu’ils prennent un maximum de plaisir !
Merci au service communication du FCL pour avoir facilité l’interview de Felipe Saad