2017-2018 aura donc été la bonne année pour Kaysersberg Ammerschwir, qui rejoint l’échelon supérieur, la Nationale 1. Malgré son habit de promu, le club Haut-Rhinois arrivera au troisième échelon national avec de l’ambition, mais tout en gardant la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Avant la reprise des compétitions officielles, rencontre avec le coach Fabien Drago.
KB a brillamment décroché la montée en NM1, peut-on dire « enfin » ?
Je ne dirais pas « enfin ». La montée n’était pas attendue de manière impatiente. C’était plutôt un travail entrepris depuis plusieurs années et l’année dernière, le fruit était « mûr ». Chaque année, nous étions de plus en plus performants et proches de l’accession, et la saison dernière fut la bonne.
Malgré tout, avec la défaite en finale à Bercy (Trophée coupe de France), reste-t-il un petit goût d’inachevé ?
L’objectif premier l’an dernier était la montée. Nous avions d’ailleurs continué à constituer l’équipe pour atteindre cet objectif-là. Alors bien sûr, s’incliner en finale reste une déception, surtout après avoir joué des prolongations. Mais lorsque l’équipe a retrouvé le championnat, elle s’est remobilisée pour atteindre son objectif premier. Cette défaite en finale correspond donc plus à la cerise manquante au gâteau.
La reprise bat son plein, quels sont les enseignements que vous avez déjà tirés des premiers matchs ?
Au niveau du rythme, de la dureté et de l’agressivité, nous sommes au niveau des adversaires de Nationale 1 que nous avons affronté en préparation (GET Vosges et Souffelweyersheim). Nous sommes capables sur ces trois points de nous mettre au niveau de notre adversaire, mais malheureusement pas encore sur quarante minutes. Nous sommes encore à la recherche de physique pour ne pas connaitre les trous d’air que nous avons pu voir lors de la pré-saison. Par exemple, nous menions souvent de dix-douze points lors de certains matchs, quand des absences de trois quatre minutes permettaient à notre adversaire de revenir dans le match. C’est ce point là qu’il faudra améliorer car en termes de défense et d’attaque, nous avons les moyens de hausser notre niveau de qualité.
L’effectif est resté relativement stable, c’est plutôt une bonne chose ?
L’idée était de garder un socle solide de joueurs qui se connaissent pour maintenir la cohésion affichée l’an dernier et de recruter pour bien sur gagner en qualité, mais aussi pour casser une certaine sorte de lassitude. Par exemple, Laurian Tarris et Abdoulaye N’Diaye avaient été recrutés pour préparer la transition N2 – N1. Willy Berquier a aussi connu la N1 par le passé et son expérience pourra nous servir.
Concernant les recrues, quelles sont leurs principales qualités ?
Le gros point du mercato a été de trouver un remplaçant à Sreten Cabarkapa. Son départ a fait que nous nous sommes mis à la recherche d’un poste 4, français. Mais ne trouvant pas cette perle rare, on a donc décidé de s’orienter sur un étranger et c’est là que nous avons recruté Jermel Kennedy. Pour continuer à renforcer notre secteur intérieur, nous avons aussi fait signer Alioune Tew, passé par le Qatar et la Suisse notamment. Il a un gros physique dans la raquette, est rapide et surtout nous permet de doubler le poste 5, où il évoluera avec N’Diaye. Enfin, Jonathan Godin, qui sort d’une bonne saison sur le plan personnel avec Mulhouse nous a également rejoint.
En tant que promu, visez-vous uniquement le maintien ?
En basket, la règle est simple, il n’y a pas de matchs nuls. Alors soit on gagne, soit on perd. Et notre objectif sera de gagner tous les matchs. On va chercher à finir le plus haut possible et on regardera toujours vers le haut. On compte bien sur aussi sur l’appui de notre salle, sa magie, pour nous aider à remporter certaines rencontres.
Peut-on vous comparer au « Gries » de cette saison ?
Non, bien qu’on en rigole entre nous de temps en temps car Kaysersberg Vignoble c’est environ 2500 habitants, donc sur ce plan-là, c’est comparable. Mais pour le reste, en termes d’infrastructures notamment, ils évoluent un cran plus haut. Mais nous travaillons pour arriver à ce niveau et nous essaierons d’abord de garder notre place en Nationale 1.
Votre avis sur la nouvelle version du championnat ?
Géographiquement, au départ, on pouvait penser que cela pourrait changer quelque chose, mais quand on voit le recrutement de plusieurs équipes de la poule, le niveau va être très relevé. Malgré la réforme, la marche sera élevée et le niveau sera équivalent à celui de l’an dernier. C’est clairement un championnat qui reste relevé.
Premier match officiel face à Lille, gros morceau de Pro B en coupe de France. Comment aborde-t-on ce type de rencontre ?
C’est à la fois gratifiant, un honneur et une excitation d’accueillir une équipe comme Lille. Les Nordistes restent notamment sur une demi-finale d’accession en Jeep Elite lors de la dernière saison. C’est également motivant pour nos partenaires, supporters et bénévoles. C’est un match d’où nous ne pourrons sortir que gagnant et ce qui est sur, c’est que nous serons motivés. Mais le match suivant, face au GET Vosges pour la première journée de championnat, sera lui aussi très important pour nous, voire plus.
Crédit photo : KABCA / STEIMER